A la Une : l’apaisement en RDC

Redigé par igihe
Le 2 janvier 2017 à 03:39

Bonne nouvelle en ce début d’année… « C’est finalement à une heure de la Saint-Sylvestre, pointe le site d’information congolais Direct-CD, soit samedi à 23 heures, que les signataires et non-signataires de l’accord politique du 18 octobre de la cité de l’UA ont paraphé solennellement "le compromis politique global et inclusif du Centre interdiocésain". (…) Finalement, un compromis a donc pu être trouvé, se félicite le site congolais. Et la RDC voit le spectre de la guerre civile s’éloigner désormais. Bravo (...)

Bonne nouvelle en ce début d’année… « C’est finalement à une heure de la Saint-Sylvestre, pointe le site d’information congolais Direct-CD, soit samedi à 23 heures, que les signataires et non-signataires de l’accord politique du 18 octobre de la cité de l’UA ont paraphé solennellement "le compromis politique global et inclusif du Centre interdiocésain". (…) Finalement, un compromis a donc pu être trouvé, se félicite le site congolais. Et la RDC voit le spectre de la guerre civile s’éloigner désormais. Bravo aux évêques de la conférence épiscopale nationale du Congo sans qui ce compromis n’aurait pas eu lieu. »

« Joseph Kabila : 2017, sa dernière année au pouvoir », s’exclame pour sa part 7 sur 7, autre site d’information congolais. Il était en fin mandat, contesté mais son bail a été prolongé d’une année de plus de manière consensuelle pour mettre fin à la crise. Joseph Kabila peut se consoler en considérant qu’il peut glisser sans casse. « Mais, le vent risque de se retourner contre lui, s’il ne joue pas franc-jeu », prévient un opposant, cité par le site. A la clôture des pourparlers, Mgr Utembi, le président de l’épiscopat congolais a insisté (sur le fait) qu’il n’y aurait pas de 3e mandat, ni non plus de référendum. Au sortir de la salle, le coordonnateur de l’Alternance pour la République, Delly Sesanga est allé même plus loin. Le mot « référendum a été proscrit avant et pendant la transition. Il s’agit, précise 7 sur 7, d’ôter au président Kabila et son camp toute idée de tripatouiller la constitution. Pour lui, le président Kabila doit céder son fauteuil à la fin de la nouvelle année qui commence. "Toute autre manœuvre pour retarder cette échéance sera réprouvée par le peuple congolais". Avec cette marge de manœuvre réduite, conclut 7 sur 7, le chef de l’État congolais doit déjà penser à sa succession. Le temps est désormais compté. Le chrono file vite. Mais pour la Majorité présidentielle, la question du dauphinat demeure encore un sujet tabou. »

Le test des premiers mois

Finalement, commente Cas-Info, toujours en RDC, « pour Joseph Kabila qui ne peut plus concourir pour un 3e mandat ni tenter de changer la constitution, c’est écrit noir sur blanc dans l’accord, les premiers mois de 2017 seront un test grandeur nature. Ils devront montrer un président se préparant à sa succession. S’il n’a pas évoqué le sujet jusque-là, les conditions de l’accord risquent de l’y obliger. »

Pour le site congolais, trois possibilités : « soit il décide du candidat à sa succession et se prépare à le faire gagner. Soit, il ne fait rien et à ce moment-là, il déclenche une guerre de succession dans son camp. Troisième possibilité, la plus inquiétante, il ne donne aucun signal dans le sens des élections et confirmera, définitivement, les allégations de ceux qui l’accusent de vouloir toujours rester à vie dans son fauteuil de président. En tout cas, conclut Cas-Info, avec l’accord de la Cenco, l’heure de vérité a sonné. À la fois pour la Majorité au pouvoir et pour le Rassemblement qui a tant réclamé les élections. »

Tenir le délai des élections…

Attention, prévient pour sa part Afrikarabia, « cet accord n’est pas le premier à tenter de régler la crise politique congolaise. (…) Connaîtra-t-il plus de réussite ? Le principal défi sera de tenir les délais. Pour organiser les trois élections en décembre 2017, il faudra mettre les bouchées doubles pour espérer être dans les temps. Entre 2015 et 2016 pas moins de sept scrutins devaient se tenir en République démocratique du Congo : locales, provinciales, présidentielle, législatives… en décembre 2016, force est de constater qu’aucun n’a pu se tenir dans les temps provoquant ainsi la crise politique actuelle. Les clés de la réussite de l’accord se trouvent donc du côté de la Commission électorale (la CENI) qui doit réviser le fichier électoral dans les temps et trouver l’argent nécessaire pour organiser les scrutins. Tout se jouera donc dans le respect des délais. Et comme a conclu l’un des évêques à l’issu de la signature de l’accord de la Saint-Sylvestre : ’le plus difficile n’est pas de signer un accord, c’est de le mettre en œuvre’. Message apparemment entendu, pointe Afrikarabia : dès mardi les signataires de l’accord ont prévu de se rencontrer pour une première séance de travail. »

Et le quotidien Aujourd’hui au Burkina de conclure : « ce sera donc à l’épreuve du terrain qu’on saura si ce qui a été cosigné sur le papier pour sortir le Congo de la crise tient la route. Si cet accord est appliqué - et c’est tout le mal qu’on souhaite au Congo et à son peuple souffre-douleur - tout démocrate ne pourra qu’applaudir et 2017 pourrait être enfin l’année des Congolais après celles de décennies de profit et de jouissance de dirigeants aussi prédateurs qu’insouciants. »

avec rfi.fr


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