Affaire Karake : plus politique que judiciaire

Redigé par IGIHE
Le 12 août 2015 à 08:35

Le Rwanda s’est félicité ce mardi 11 août de l’abandon de la procédure d’extradition contre le chef des services secrets rwandais, Emmanuel Karenzi Karake. Le général avait été arrêté mi-juin à Londres, à la demande de l’Espagne, qui l’accuse notamment de « crimes de terrorisme » en lien avec la mort ou la disparition de neuf Espagnols au Rwanda au milieu des années 1990.
Parmi ces neuf Espagnols, trois étaient travailleurs humanitaires dans l’ONG Médecins du monde. Lundi 10 août, la justice britannique a (...)

Le Rwanda s’est félicité ce mardi 11 août de l’abandon de la procédure d’extradition contre le chef des services secrets rwandais, Emmanuel Karenzi Karake. Le général avait été arrêté mi-juin à Londres, à la demande de l’Espagne, qui l’accuse notamment de « crimes de terrorisme » en lien avec la mort ou la disparition de neuf Espagnols au Rwanda au milieu des années 1990.

Parmi ces neuf Espagnols, trois étaient travailleurs humanitaires dans l’ONG Médecins du monde. Lundi 10 août, la justice britannique a abandonné la procédure d’extradition vers l’Espagne. Le Royaume-Uni s’est estimé incompétent pour examiner les crimes dont le général Emmanuel Karenzi Karake est accusé puisqu’ils ont été commis en dehors de son territoire. Une décision incompréhensible pour Jordi Palou Loverdos, l’avocat des familles des victimes espagnoles.

« C’est vraiment surprenant, après presque quinze ans de travail et qu’on a une personne suspecte qui est arrêtée. On avait prévu l’audition pour l’extradition dans un processus contradictoire pour le mois d’octobre. Cette décision a été prise par surprise au mois d’août, sans audition, sans possibilité de contradiction, en profitant que le juge espagnol de liaison en Grande-Bretagne est en vacances », s’insurge l’avocat.

« Je ne sais pas aujourd’hui comment ça a été organisé et décidé, mais à mon avis, c’est plutôt une décision politique et c’est plutôt par des pressions probablement de l’équipe de la défense de Karake Karenzi avec Cherie Blair à la tête. On sait que Tony Blair est aussi conseiller personnel du président Kagame. Donc il y a beaucoup de possibilités qu’il y a des choses plutôt politiques que juridiques dans cette décision. »

Avec RFI


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