
Le général Hassan, ancien chef de la lutte antiterroriste en Algérie, a été condamné jeudi à cinq ans de prison ferme. "Une première pour un haut responsable des services secrets", a annoncé l’un de ses avocats, qui compte saisir la cour de cassation.
Le général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Ait-Ouarabi, était jugé par le tribunal militaire d’Oran, jeudi 26 novembre, pour « des délits de destruction de documents et d’infraction aux consignes militaires ». « Il n’a pas bénéficié de circonstances atténuantes », a déploré Me Khaled Bourayou qui a dénoncé « un châtiment infligé à un des plus hauts gradés de l’armée algérienne » : 5 ans de prison ferme.
Un procès à huis clos, sans journaliste ni détail du jugement
L’avocat a annoncé la décision de son client de se pourvoir en cassation, la justice militaire ne prévoyant pas de juridiction d’appel en Algérie. Le procès s’est déroulé dans un strict huis clos à la demande du parquet ; les journalistes n’ont donc pas été autorisés à accéder au tribunal. Les détails du jugement n’ont par ailleurs pas été publiés.
Arrêté le 27 août à son domicile par une brigade de gendarmerie, le général Hassan a incarné pendant près de 20 ans la lutte implacable de l’armée algérienne contre les groupes islamistes armés. Interlocuteur de plusieurs services de renseignement étrangers durant des années, il avait été mis à la retraite fin 2013.
Reprise en main de Bouteflika des services de renseignements
Son départ a donné le signal d’une reprise en main par le président algérien Abdelaziz Bouteflika des services de renseignements algériens souvent décrits comme formant un État parallèle. L’ancien patron de ces services, le général Mohamed Médiene, dit Toufik, a ainsi été limogé en septembre, après 25 ans à la tête du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS).
Le général Hassan n’est « qu’une victime collatérale de la féroce guerre des clans qui se livre à un haut niveau de la sphère politique », ont déploré jeudi ses avocats dans un communiqué largement relayé par la presse algérienne. Ils y décrivent leur client comme « un des vaillants officiers parmi ceux qui ont sauvé le pays du péril terroriste et épargné au peuple algérien l’anéantissement programmé ».
Avant le procès, un autre défenseur du général Hassan, Me Mokrane Ait-Larbia avait affirmé avoir demandé la comparution du général Toufik qui était le chef hiérarchique de son client. Il ne s’est pas finalement pas présenté.
avec AFP via Jeune Afrique
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