Grand contempteur de la politique d’accueil des réfugiés d’Angela Merkel, Horst Seehofer a assuré en marge d’une réunion de son parti, l’Union chrétienne-sociale (CSU), que l’immigration est « la mère de tous les problèmes » en Allemagne, assurent les journaux Bild et die Welt.
« Les gens en colère, pas des nazis »
Le ministre, à l’origine d’une grave crise gouvernementale en juin-juillet, a également assuré comprendre que les gens s’insurgent comme à Chemnitz après le meurtre d’un homme de 35 ans dans cette ville d’ex-RDA le 25 août, un homicide pour lequel deux réfugiés irakien et syrien ont été placés en détention provisoire, selon les deux quotidiens qui citent des participants à une réunion d’élus CSU.
Cela ne fait pas de ces gens en colère des nazis, a-t-il ajouté, selon la même source.
« En premier lieu il y a un crime brutal », a-t-il également dit, assurant que les débats tenus ensuite avaient occulté le point de départ des défilés de l’extrême droite.
La ville de Chemnitz a été secouée par des manifestations d’extrême droite dont certaines ont dégénéré en violences à la suite de ce meurtre, notamment contre des étrangers.
Ces échauffourées ont choqué l’Allemagne alors que l’extrême droite, portée par un discours anti-Merkel et anti-islam, est en plein essor depuis l’arrivée de plus d’un million de demandeurs d’asile en 2015 et 2016.
La chancelière Angela Merkel a vilipendé « la haine dans les rues » et doit se rendre prochainement à Chemnitz.
Le parti de Seehofer très à droite
Ces déclarations de Horst Seehofer interviennent alors que son parti affronte le 14 octobre des élections régionales à haut risque en Bavière.
La CSU est menacée de perdre sa majorité absolue tandis que l’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) pourrait réaliser une percée importante.
Depuis des mois, la CSU a mis la barre à droite en particulier sur les questions d’immigration.
Horst Seehofer, qui a à plusieurs reprises assuré que l’islam ne faisait pas partie de l’Allemagne, a été à l’origine d’une grave crise politique lorsqu’il a lancé fin juin un ultimatum à la chancelière pour accélérer les reconduites de migrants déjà enregistrés dans d’autres pays européens.
Il avait finalement accepté de rentrer dans le rang au terme d’un conflit qui a menacé de faire imploser la coalition gouvernementale entre conservateurs et sociaux-démocrates.
Avec lesoir.be
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