Rien que sept jours après avoir été reçue par le président Paul Kagame et lui présenté ses lettres de créances, la nouvelle ambassadrice américaine Erica J. Barks-Ruggles a écrit aux Rwandais une lettre de remerciement les invitant à la collaboration avec elle durant son séjour de trois ans qu’elle fera au Rwanda.

"Après ce laps de temps d’une semaine que je viens de passer au Rwanda, mon coeur est plein de joie de par la façon dont j’ai été reçue et l’esprit ouvert des Rwandais. Tout le monde m’a souhaité la bienvenue et l’ardeur au travail au Rwanda. J’ai vite bien compris l’espoir que les Rwandais nourrissent pour leur avenir.

Je sais gré au président Barrack Obama et à son vice président John Kerry pour m’avoir choisi pour représenter mon pays, les USA, au Rwanda. A ce tout début de ma mission, j’ai souhaité vous écrire cette lettre pour que je me présente à vous. J’en profite pour répondre à quelques questions qui me sont posées plusieurs fois", écrit l’ambassadeur Ruggles disant que ces questions tournent autour de la mission qui m’a été confiée par mon gouvernement pour le Rwanda.

"Je veux vérifier les projets existants dans le pays et en ajouter d’autres ; projets que nous, américains, réalisons conjointement avec les Rwandais tous en cherchant des solution aux défis qui se dressent devant nous pour un meilleur avenir de nos deux pays", lit-on dans la lettre qui, en plus relève qu’elle tient à coeur cette collaboration.

La preuve, écrit-elle, j’ai demandé au Président Paul Kagame et à la ministre des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, que j’ai envie de commencer mon périple à l’intérieur du pays pour rencontrer et dialoguer avec les paysans et chercher avec eux les voies et moyens de travailler ensenble à la recherche de solutions aux problèmes auxquels ils font face.

L’ambassadrice américaine a trois secteurs d’intervention qui retiennent toutes ses énergies : le secteur de la santé, l’éducation avec le lecture et l’écriture. Pour elle,tout le développement économique suivra, les infrastructures énergétiques en tête mais aussi la culture de la démocratie.

La politicienne parle aussi de la coopération en matière de sécurité dans la région mais aussi les problèmes liés au changement climatique. Bien plus encore,

"Les USA continueront à garder la mémoire des victimes du génocide des Tutsi de 1994 et par ricochet, ils encourageront la culture du respect et du pardon mutuels", écrit-elle justifiant le fait qu’aussitôt après avoir présenté ses Lettres de Créances au Président Kagame, elle a pris la direction du Mémorial du Génocide des Tutsi de Gisozi en plein Centre Ville.

Appréciation du niveau de développement du Rwanda

Sa visite du Mémorial de Gisozi, écrit-elle, lui a montré la force et la détermination de ressouder le tissu national bien visibles parmi les Rwandais, les victimes et les complices de leurs bourreaux.

"Les USA sont fiers de l’état des lieux de la coopération bilatérale rwando américaine qui est basée sur le développement économique, sur la réduction de la pauvreté, sur les programmes de santé et sur ceux de maintien de la paix. Les USA sont un partenaire très généreux du Rwanda avec une enveloppe de 180 millions de dollars annuels d’aide aux programmes de santé, d’éducation, de développement, de démocratie et bonne gouvernance", écrit-elle allant jusqu’à affirmer qu’au vu de son expérience et connaince de l’Afrique, elle apprécie hautement l’état actuel des relations de coopération rwanda-USA.

"Je suis fin prête pour continuer à soutenir notre amitié avec le gouvernement et le peuple rwandais", a-t-elle déclaré invitant tout citoyen rwandais capable d’alimenter un débat avec elle par le biais du compte twitter de l’ambassade : Twitter@USAmbRwanda mais aussi sur le réseau social Facebook et sur le Website de l’ambassade ou carrément visiter le siège de l’ambassade des USA à Kigali ou à sa représentation de Rubavu.

On sent que cette ambassadrice américaine veut être très populaire, à l’écoute des citoyens rwandais pour percevoir ce qui fait rééllement leur force les aidant à surmonter un si lourd malentendu social qu’est le génocide des Tutsi de 1994 pour refaire vie ensemble et batir une société plus homogène et prospère qu’avant ces tristes événements.

Mais on se demande si son projet est vraiment possible ou si elle le fera par le truchement de ses agents ou des agents des agences et ONGs américaines opérant au Rwanda.