Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a affirmé que tout ce qui aurait dû être fait "depuis dix-huit mois" et l’attentat de Charlie Hebdo "ne l’a pas été", dimanche soir sur TF1, trois jours après l’attentat de Nice. "Je sais parfaitement que le risque zéro n’existe pas", a-t-il ajouté, mais "nous avons une obligation de moyens pour assurer la sécurité des Français".
"Nous sommes en guerre, une guerre totale. Nos ennemis n’ont pas de tabous, pas de frontières, pas de principes. Donc, je vais employer des mots forts : ça sera eux ou nous", a-t-il déclaré, ajoutant qu’une "autre politique est possible".
"Il y a des choses qu’on aurait dû faire"
Il a estimé que l’appel du gouvernement à rejoindre la réserve opérationnelle civile après l’attentat de Nice qui a fait 84 morts, n’était pas de nature à "résoudre le problème du terrorisme", même si, a-t-il souligné, "personne ne pense" que ce "ne soit pas bien".
Martelant "qu’il y a des choses qu’on aurait dû faire", Nicolas Sarkozy a souligné que son camp demandait par exemple "depuis 18 mois que la consultation de sites djihadistes soit considérée comme un délit", ce qui, a-t-il souligné, n’a été "voté qu’en juin et ne rentrera en vigueur peut-être qu’en octobre".
Centres de déradicalisation, bracelets électroniques, etc.
Il a aussi plaidé pour la création de centres de déradicalisation et réclamé à nouveau que "l’ensemble des personnes sur les fichiers ’S’ - 11.400 -, fassent l’objet d’une analyse précise". Selon lui, les fichés S étrangers soupçonnés de liens avec le terrorisme devraient être "mis dehors en urgence absolue" et ceux qui présentent des risques de radicalisation devraient porter un bracelet électronique, être assignés à résidence ou mis en centre de rétention.
L’ancien chef de l’État a également plaidé pour une "fermeture des lieux de culte dont nous ne voulons pas sur notre territoire" et la création d’un centre de renseignement dans les prisons, ou encore "la mise à l’isolement de tous les détenus condamnés pour terrorisme islamique".
Nommer l’ennemi
Il a par ailleurs dit douter de la "radicalisation rapide" de l’auteur de l’attentat de Nice. "Il m’étonnerait beaucoup qu’un individu totalement isolé puisse louer un véhicule de dix-neuf tonnes, on a vu que c’était très préparé, l’enquête le dira", a-t-il noté, en soulignant que le terroriste avait agi "selon un mode opératoire qui a été très précisément recommandé par Daech".
"Nous sommes face à un terrorisme islamique. Il faut nommer l’ennemi", a-t-il ajouté. Tout en affirmant refuser de "polémiquer" avec l’exécutif, il a trouvé "un peu effrayant" que le président François Hollande "annonce aux Français" dans son allocution du 14 juillet, à la mi-journée "que les choses vont tellement bien que l’état d’urgence est supprimé, pour rétablir l’état d’urgence à minuit". Interrogé sur une éventuelle candidature à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy a expliqué que ce n’était pas le moment de parler de ça.
Avec metronews.fr
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