Présentation
Je suis le Prince Randy Koussou Alam-Sogan Je suis originaire du Benin et du Togo. Je suis le Fondateur et le Président du Conseil d’Administration de Black Lion Holdings Group, un Fonds d’Investissement Panafricain basé à Hong Kong, Amsterdam, Londres, et actif dans une trentaine de pays africains.
ARI - Elle a été créée quand cette compagnie ?
PRAS - Le Black Lion est un Holding qui existe depuis 2010 et nous avons déjà déployé plus de quatre milliards des dollars en financement des projets étatiques au niveau africain, des projets de partenariat public-privé (PPP). Et en addition de ça, nous avons déjà déployé aussi deux milliards des dollars dans le Secteur Privé. Donc, en totalité, plus de six (6) milliards des dollars que nous avons déjà facilités vers les pays d’Afrique. Et les sources de nos financements sont variées parce c’est un consortium qui tire ses sources de financements principalement de l’Asie, du Moyen-Orient, mais aussi des pays comme l’Angleterre, l’Allemagne et la Norvège et Certains pays de l’Europe de l’Est. Nos fonds viennent des sources diversifiées.
Nous avons par exemple les grandes banques internationales qui financent des projets à des taux concessionnels. Nous avons les fonds souverains des Etat des Emirats, du Qatar, de la Norvège et asiatiques comme Singapour, la Malaisie, Hong Kong. Nous avons aussi des versements des sociétés de capital à risque, ce qu’on appelle des traveller equity (Venture capital) et nous avons aussi des fonds de centaines entreprises privées qui souhaitent s’installer sur le marché africain et qui utilisent leurs propres capitaux pour investir en Afrique. Voilà. Nous avons une source diversifiée de capitaux. Nous nous associons cas par cas avec des projets en Afrique qui en ont besoin.
ARI - Quels sont les principaux secteurs que nous financez ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan - Les principaux secteurs d’activités sont le développement d’infrastructures lourdes. Je parle d’autoroutes, des ponts, des aéroports, des ports, les chemins de fer. Nous finançons beaucoup de projets d’énergie. Je peux même vous dire que personnellement, c’est le secteur qui m’intéresse le plus, et j’ai vraiment une passion pour l’énergie et vous savez que c’est notre plus grand défi sur le continent africain parce que nous avons plus de 625 millions d’Africains qui n’ont toujours pas accès à l’électricité et l’Afrique entière a autant de production que l’Espagne, ce qui est tout à fait inacceptable, sans énergie.
Nous ne pouvons pas parler de réel développement, d’industrialisation et nous ne pouvons pas parler de libre échange intracontinental, si les entreprises ne peuvent pas fonctionner en plein temps. Donc, vous voyez tout ça c’est lié à l’énergie et aux infrastructures. Et nous facilitons le financement de ces secteurs-là.
ARI - Alors, vous avez parlé de principaux pays africains qui ont bénéficié de vos financements. Vous avez déjà octroyé 4 milliards à différents pays.
Prince Randy Koussou Alam-Sogan - A divers pays, à divers pays !
ARI - Oui, auxquels il faut ajouter deux milliards pour le Secteur Privé. Six milliards donc. Est-ce que l’argent que vous avez injecté à titre de prêt ou d’investissent, est-ce que les crédits sont remboursés régulièrement, avec des taux d’intérêts convenus ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan - Si, nous avons des accords. Comme je vous disais, nous faisons partie d’un consortium. Il y a des contrats qui sont signés entre les Etats ou les sociétés étatiques qui bénéficient de nos financements et les bailleurs de fonds. Chaque financement, chaque investissement a ses conditions. Et jusque-là, je peux dire que nous sommes satisfaits du retour d’investissements sur chaque projet. Nous sommes aussi satisfaits du remboursement de différentes dettes. Le taux d’intérêt que nous octroyons à nos clients varie entre 1,5% et 5,5 %. Ça dépend du risque de chaque pays. Mais en général, ce sont des taux concessionnels qui ne dépassent pas les 2 %. Vous voyez donc…
ARI – Et le délai de remboursement, c’est en combien d’années ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan - Cela dépend des projets. Vous savez qu’il y a des projets qui prennent beaucoup plus de temps que d’autres. Par exemple construire une autoroute de 500 Km, on ne peut pas demander un remboursement en cinq ans alors qu’il faut au moins trois ans pour terminer l’autoroute. Donc, je dirai que ça dépend du projet. Au cas par cas, on peut aller jusqu’à 20 ans, 25 ans pour le remboursement.
ARI - Toujours avec le taux d’intérêt de 2 %, 1,5% ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan - Cela dépend des pays, des risques des projets, des risques associés, de la complexité du projet, cela dépend du contexte géopolitique, du contexte socio-économique de chaque pays.
ARI - Est-ce le Rwanda fait partie des trente pays africains qui ont bénéfice de vos services ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan - Pas encore. Ma première visite au Rwanda, il y a deux ans. C’était en 2016. Je suis venu assister à un Forum sur les Investissements alternatifs. Nous avons commencé à rexaminer des projets avec RDB (Rwanda Developement Board) qui est très bien organisé, bien géré, qui a un processus de sélection, une présentation des projets très professionnelle. Donc, je suis de retour au Rwanda à l’occasion de ce Sommet pour la signature du Traité de Libre-échange. Ce qui me permet de réexporter les opportunités d’investissement et de financement au Rwanda. Donc nous sommes très, très motivés à organiser des deals, des projets avec le Rwanda.
ARI - La ZLEC offre beaucoup d’opportunités. Il y a des projets qui peuvent avoir besoin de vos services. Etes-vous prêt à les financer ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan - Bien sûr. Vous savez que nous sommes d’abord du Secteur Privé. Bien sûr que nous soutenons les Etats. Mais sans investissements, sans financements, rien ne peut bouger. On peut signer tous les accords qu’on veut dans le monde, ce sont les financements qui réalisent les choses. L’année passée par exemple nous avons réussi à lever plus de 8 milliards de dollars. Sur les 8 milliards de dollars nous n’avons même pas dépensé la moitié. Vous voyez. Pourquoi ? Parce que dans les pays d’Afrique, on constate qu’il y a un manque de professionnalisme dans la préparation des projets. Les projets manquent de viabilité financière. Et c’est un grand atout que le Rwanda a. A traves le Rwanda Development Board (RDB), nous savons que les projets sont très bien préparés. Ce qui nous permet de prendre des décisions plus rapidement. Alors pour cette raison, cette année, nous allons réaliser quelques projets au Rwanda s’il rentre dans les conditions.
ARI - Votre société est née en Afrique et puis tout d’un coup elle s’est installée à Singapour, en Europe, en Asie. Quel est le secret de votre réussite ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan
– Je pense que je devrais d’abord vous dire que je suis un jeune homme de 40 ans. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu cette vision de participer, de contribuer au développement socio-économique du continent africain. Parce que c’est mon continent. J’y suis né. Le Projet Black Lion n’est pas né en Afrique. Il est né d’un Africain. Parce que j’étais en Europe lorsque ce projet est né. Lorsque cette initiative est née. Mais je voulais en faire bénéficier uniquement à l’Afrique.
En en faisant bénéficier à l’Afrique, je fais bénéficier aussi aux investisseurs, aux bailleurs de fonds qui recherchent des projets, qui recherchent des opportunités d’investissements, qui recherchent des endroits où ils peuvent placer leurs capitaux. Donc, c’est une solution gagnant gagnant. Les deux côtés gagnent. On travaille ensemble en partenaires égaux avec le reste de monde. C’est comme cela que l’Afrique peut se développer. Mon secret, c’est le secret qui est plutôt connu. C’est le travail. C’est la détermination, c’est une vision claire de ce qu’on recherche dans la vie.
Bien sûr, il faut avoir de l’audace, de l’ambition. Il ne faut pas avoir peur de voyager, d’aller dans des conférences, des Sommets, de rencontrer les gens. Voilà. C’est comme cela que j’ai bâti mon réseau internationalement.
ARI - Vous étiez en Europe. C’est dans la diaspora ou bien ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan
L’idée est née lorsque j’étais à Londres. J’ai vécu à Londres entre 2007 et 2010. Après je suis retourné à Paris en 2010. L’idée est née parce qu’au départ, je suis Ingénieur en Télécommunications, en Systèmes d’Information et de Télécommunications. J’ai travaillé dans ce domaine pendant huit ans presque neuf ans.
Un jour, je me suis dit j’ai besoin de faire quelque chose de plus grand. Je ressens le besoin de faire quelque chose pour le continent africain à grande échelle. De part mon expérience dans la finance, dans la gestion de grands projets et en faisans utiliser tout mon réseau international. J’ai décidé de créer une société de prestation des services au départ pour mettre ensemble les capitaux avec les projets. Et cette initiative a vraiment pris de l’ampleur et je me suis retrouvé, voilà, à gérer aujourd’hui plusieurs milliards de capital d’investissent.
ARI - Marié ?
Prince Randy Koussou Alam-Sogan
Non. Non. Malheureusement je ne suis pas marié. J’ai une fille de cinq ans. Voilà. Je crois au mariage et j’espère trouver un jour une femme qui pourra soutenir ma vision dans la construction d’une nouvelle Afrique.
Avec RNA
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