Depuis vingt-quatre heures, les milieux européens sont occupés à soupeser et à disséquer méticuleusement les 98 pages de ce Livre blanc britannique sur le Brexit, envoyé hier, jeudi 12 juillet, par Theresa May aux négociateurs européens.
Et les avis sont partagés, non sur le contenu – clairement inacceptable en l’état – mais sur la réponse à y apporter. On comprend bien ici que ce texte est le fruit d’efforts surhumains de la part de Theresa May pour imposer un consensus a minima entre ses ministres et les parlementaires de son parti, et personne parmi les dirigeants de l’UE ne souhaite sa chute, synonyme d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord aucun.
Mais, d’un autre côté, on estime qu’il faut se dire franchement les choses.
Car les propositions de Londres ne prévoient qu’un accord de libre-échange couvrant seulement les marchandises – alors que les services représentent aujourd’hui près de 80 % de l’économie britannique.
De plus, il y est prévu une instance de règlement de litige supérieure à la cour de Justice de l’UE, une impossibilité juridique. Et la fin de la libre-circulation des personnes est explicitement énoncée, ce qui ne peut guère être présenté comme un progrès. Enfin, le double régime douanier suggéré paraît complexe et, à l’usage, inefficace et ouvert à tous les trafics.
Il reste aux Européens trois jours pour se faire un avis sur le Livre blanc : lundi, le nouveau négociateur britannique Dominic Raab débarque à Bruxelles, chez Michel Barnier, en charge des négociations côté Union européenne.
avec rfi.fr
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