Burkina Faso : il y a deux ans, le régime Compaoré s’effondrait

Redigé par IGIHE
Le 30 octobre 2016 à 04:55

Il y a 2 ans, les 30 et 31 octobre 2014, le régime de Blaise Compaoré s’effondrait. Le président du Burkina Faso, qui avait décidé à la mi-octobre de faire passer à la hussarde une réforme constitutionnelle qui lui aurait permis de briguer un nouveau mandat présidentiel, le cinquième depuis 1987, est chassé du pouvoir à la suite d’une insurrection populaire. Retour sur ces 2 jours historiques.
Avec notre envoyée spéciale à Ouagadougou, Carine Frenk
Depuis plusieurs jours déjà la contestation a envahi le (...)

Il y a 2 ans, les 30 et 31 octobre 2014, le régime de Blaise Compaoré s’effondrait. Le président du Burkina Faso, qui avait décidé à la mi-octobre de faire passer à la hussarde une réforme constitutionnelle qui lui aurait permis de briguer un nouveau mandat présidentiel, le cinquième depuis 1987, est chassé du pouvoir à la suite d’une insurrection populaire. Retour sur ces 2 jours historiques.

Avec notre envoyée spéciale à Ouagadougou, Carine Frenk

Depuis plusieurs jours déjà la contestation a envahi le Burkina Faso. Le 28 octobre 2014 c’est une mobilisation sans égal dans l’histoire. Mais le président Compaoré s’entête. Les députés ont été installés à l’hôtel Indépendance, à 200 mètres de l’Assemblée nationale afin qu’ils puissent gagner sans encombre l’hémicycle et adopter le 30 octobre comme prévu la révision constitutionnelle.

Mais ce jeudi-là, tout bascule. Aux premières heures du jour, des dizaines de milliers de personnes se dirigent vers le Parlement. Les forces de sécurité doivent reculer. Le bâtiment est incendié. Le gouvernement paniqué accepte alors de retirer le projet de loi. Trop tard. Les manifestants sont déterminés à en finir avec le pouvoir et ses proches.

Chez François Compaoré, le frère cadet du président, des tirs à balles réelles font tomber les premiers manifestants. Une partie de la foule se dirige vers le palais présidentiel. Des pourparlers s’engagent.

Mais Blaise Compaoré refuse finalement de démissionner. A la télévision nationale en fin de soirée, il évoque simplement un gouvernement de transition. Le lendemain, le 31 octobre, la place de la Nation rebaptisée place de la Révolution est une nouvelle fois envahie par les manifestants. Puis la nouvelle tombe en fin de matinée : Blaise Compaoré n’est plus président. Il a démissionné. Il est en fuite.

Avec rfi.fr


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