Burkina Faso : la loi encadre les liens entre l’armée et le monde politique

Redigé par igihe
Le 25 novembre 2016 à 01:33

Au Burkina Faso, les députés ont adopté deux projets de loi portant sur les forces armées. Désormais aucun militaire ne pourra faire de la politique ou ne pourra exercer la fonction de chef coutumier. Mais afin d’éviter toute confusion avec cette interdiction faite aux militaires de faire de la politique, le projet de loi précise qu’un militaire peut être nommé au sein d’un gouvernement ou occuper des hautes fonctions de l’Etat.
Avec ce nouveau projet de loi, un militaire peut désormais occuper de (...)

Au Burkina Faso, les députés ont adopté deux projets de loi portant sur les forces armées. Désormais aucun militaire ne pourra faire de la politique ou ne pourra exercer la fonction de chef coutumier. Mais afin d’éviter toute confusion avec cette interdiction faite aux militaires de faire de la politique, le projet de loi précise qu’un militaire peut être nommé au sein d’un gouvernement ou occuper des hautes fonctions de l’Etat.

Avec ce nouveau projet de loi, un militaire peut désormais occuper de hautes fonctions au sein de l’administration burkinabè. Adoptée sous la transition, la loi portant statut du personnel des forces armées obligeait les militaires à quitter l’armée après une nomination dans un emploi de fonctionnaire civil ou d’agent des collectivités territoriales.

Toutefois, ce nouveau projet de loi précise que le militaire appelé aux hautes fonctions administratives ou ministérielles doit éviter des prises de positions politique ou partisane. Il ne saurait non plus adhérer à un parti politique ou à un regroupement politique. Avec ce projet de loi, « plus jamais aucun militaire ne pourra faire de la politique au Burkina Faso », s’est satisfait le ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité intérieure (MATDSI).

Autre problème résolu par les parlementaires : l’avancement des personnels des forces armées. Avec ce projet de loi, l’avancement ne peut se faire qu’au grade immédiatement supérieur contrairement à la précédente loi, qui avait permis à l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida de passer du grade de lieutenant-colonel à celui de général de division.

Selon Simon Compaoré, ministre de la Sécurité intérieure, ce sont « le flou et les non-dits » dans les textes qui avaient créé des problèmes de « cohésion et de discipline » au sein des forces armées.

Avec rfi.fr


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