Or ce ne sont pas ces lobbies qui manquent. Ils tirent les ficelles. Pour ces lobbies, que ce soit l’IDC (Internationale Démocrate Chrétienne), ou l’Opus Dei et autres, ces violences imposées aux Barundi qui sont contre le 3ème mandat illégal de Pierre Nkurunziza, ont d’autres visées : le Rwanda de Paul Kagame.

Tout doit être fait pour créer une psychose de guerre dans la paysannerie burundaise aux confins du pays. Les déclarations libres de paisibles paysans qui se réfugient en masse au Rwanda sont difficilement compréhensibles. Selon eux, les IMBONERAKURE du CNDD-FDD au pouvoir viseraient les familles tutsi dans les collines des Communes frontalières avec le Rwanda.

L’intrus : Les FDLR rwandaises
Logiquement, il n’y a pas de justification plausible. Les Tutsi burundais n’étant plus au pouvoir, sans velléité ou autres ambitions d’y revenir ; ce harcèlement ne se justifie que par un intrus qui s’est invité dans la bagarre burundaise : les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) qui commençaient à s’essouffler dans les forêts et villages congolais. Lui-même doit être très encouragé par certains lobbies ou cercles occidentaux puissants pour qu’il ne disparaisse pas de la scène politico sécuritaire de la région.

Lors de son communiqué de ce mercredi 6 mai 15 adressé au Gouvernement Rwandais, Laurent Kavakure, Ministre burundais des Affaires Etrangères tente de dédouaner son régime en le lavant de tout soupçon d’avoir accepté un intrus indésirable dans la région :

Kavakure Laurent, à gauche et à droite Mushikiwabo

« Le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale voudrait rassurer le Gouvernement du Rwanda qu’aucun élément des FDLR ne se trouve sur le territoire burundais. Les opposants politiques et activistes de la société civile ont évoqué la présence des FDLR et des INTERAHAMWE sur le sol burundais dans le but de créer la confusion au niveau des bonnes relations d’amitié et de coopération qui existent entre deux pays frères ».

Pourtant le mouvement de ces Fdlr vers le Burundi a été bien observé avec la mini guerre de Cibitoke, province du Nord Ouest du Burundi du début de cette année. Jusqu’à ce jour, on ne connaît pas qui sont les assaillants qui, probablement, cherchaient à se frayer un passage vers la forêt de la Kibira ? De deux, la récente rencontre de Huye (Sud du Rwanda) du mois passé entre Kagame et Nkurunziza n’a pas dégagé l’objet. Pourquoi deux présidents se déplacent ? Pourquoi rien de leur entretien à huis clos ne filtre ?

Mises en garde officielles rwandaises sévères

Le Ministre burundais Laurent Kavakure répondait aux déclarations de la Ministre rwandaise des Affaires Etrangères ; déclarations faites ce mardi 5 mai. Subtile, elle lie la fuite de milliers de Burundais à l’indiscipline criminelle des Jeunesses Imbonerakure sur les collines du pays mais aussi à la présence rapportée de ces Fdlr qui se rapprochent de mieux en mieux de la porte sud d’entrée du Rwanda.

« Nous prenons au sérieux les rapports de liens avec les FDLR ainsi que les centaines de réfugiés traversant quotidiennement la frontière rwandaise, mais surtout l’impératif de la protection des civils. Nous lançons un appel aux dirigeants Burundais à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour ramener le pays à une situation pacifique. Nous allons continuer à travailler avec la région et la communauté internationale pour soutenir la paix ", a ainsi déclaré la Ministre rwandaise des Affaires Etrangères.

Ici le discours est humble et médiateur. Le bémol par la suite.

« Bien que nous respections la souveraineté du Burundi dans le traitement des questions internes, le Rwanda considère la sécurité de la population innocente comme une responsabilité régionale et internationale », a ajouté la ministre.
Que faut-il entendre par cette sortie riche en insinuations ?

Qu’il y a également danger énorme de voir un Président Nkurunziza ne pas agir à renverser la tendance quand les rapports quotidiens égrènent des chiffres de jeunes Barundi qui sont tués par ses forces de sécurité avec une Armée burundaise qui s’en désolidarise ? Auquel cas ? Et si les Fdlr ou Interahamwe étaient identifiés dans les rangs des Imbonerakure ?

Sans contredit, Kagame trouve que par conséquent, ces soi-disantes manifestations de Bujumbura, l’état de psychose créé et entretenu à l’intérieur du pays burundais n’augure rien de bon pour son voisin du Nord.
Y a –t-il eu un déplacement de champ de bataille de la part du stratège occidental qui ne rêve que d’en découdre avec un régime dérangeant de Kigali ? Mais qui est ce stratège ?

Seraient-ils les sacrés idéologues de l’Axe Paris-Bruxelles-Rome avec IDC et Opus Dei associations passées maître dans les combines bien cruellement ajustées depuis les années 1959 (Manifestes des Bahutu du Rwanda) passant par 1961 (Assassinat du Prince Louis Rwagasore-Burundi), puis pogroms de 1973 qui ont propulsé le général Juvénal Habyarimana au Pouvoir au Rwanda, un fervent adepte du Mouvement charismatique catholique faisant des ravages et laissant des tâches indélébiles de résignation dans la ruralité rwandaise ?

Paupérisation aidant, revendications d’espace politique fusant de partout, ces lobbies ayant les grandes entrées dans les hauts cercles du régime Habyarimana (juillet 1973-avril 1994) et Sindikubwabo (avril – juillet 1994), ont-ils opté pour la solution finale des Tutsi ? Ont-ils créé une entreprise de domination qui les a engloutis au point qu’ils se sont retrouvés inaudibles face à l’animalité qu’ils ont insufflée dans les masses à coups de doses régulières depuis 1959 ?

La Marche positive de la sociale démocratie : on la foule aux pieds

Beaucoup d’observateurs admirateurs de la sociale démocratie burundaise , voient dans son actuelle dynamique un havre pressentant dans un proche avenir, un développement socio économique durable fulgurant basé sur des critères rationnels d’évolution d’une société équilibrée.

Ils prescrivent des recettes simples. Le désistement de Pierre Nkurunziza et la non instrumentalisation des structures de la Cour Constitutionnelle de même que le Parlement burundais.

D’aucuns trouvent que l’église catholique burundaise dont on connaît sa force de leader d’opinion dans un Burundi rural à plus de 90% semble dépassée, amoindrie qu’elle est par des ordres, des recettes prescrites par de puissants lobbies occidentaux idéologiquement proches du Vatican et de Bruxelles ou Paris.

Hantés par un désir criminel obsessionnel de suppression du régime du Rwandais Paul Kagame, ces derniers veulent faire porter leurs desseins cruels aux Barundi. Veulent-ils agrandir le champ d’invasion de ce Rwanda au cas où Nkurunziza réussirait son plan de se maintenir au Pouvoir 5 autres années ?

Une chose est certaine. Plus de 5 anciens présidents burundais vaquent normalement à leurs activités politiques de sénateurs à vie. Ce n’est pas Nkurunziza qui s’opposerait à cette vie bon enfant de l’après Présidence.

Tout laisse présager un complot de puissants acteurs étrangers contre une démocratie pur sang burundaise. Ces derniers visent d’autres intérêts. Le Burundi n’est qu’un passage obligé pour qu’ils arrivent à leurs noirs desseins.

Jovin Ndayishimiye