Cette visite relève d’une offensive diplomatique plus globale pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise au Burundi, deux jours après la venue à Bujumbura du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et des représentants du Conseil de sécurité de l’ONU quelques semaines plus tôt.
Le président sud-africain Jacob Zuma, à la tête de cette délégation, est accompagné des présidents mauritanien, sénégalais, gabonais et du Premier ministre éthiopien.
Mardi, Ban Ki-moon avait assuré avoir obtenu des garanties du président Nkurunziza qu’un "dialogue inclusif" serait de nouveau engagé.
Les précédentes tentatives, sous l’égide de l’Ouganda, avaient échoué. Le gouvernement burundais refuse jusqu’à présent de discuter avec une partie de son opposition impliquée, selon lui, dans une tentative de coup d’Etat en mai 2015 et dans les violences actuelles.
L’Union africaine (UA) avait décidé en décembre de déployer une force de 5.000 hommes au Burundi, pour enrayer la spirale des violences. Mais devant l’opposition farouche du président Nkurunziza puis celle de plusieurs chefs d’Etat lors de son dernier sommet, elle a renoncé à cette option.
Cette question "n’est pas à l’ordre du jour", a confirmé à l’AFP un diplomate africain en poste à Bujumbura.
"La présidence attend de cette visite qu’elle vienne d’abord confirmer qu’il y a la paix et la sécurité au Burundi, et donc qu’on ne devrait pas revenir sur la question de l’envoi d’une force", a déclaré à l’AFP Claude Karerwa Ndenzako, porte-parole adjoint du président burundais.
La présidence sud-africaine a cependant jugé utile de faire venir par avion plusieurs véhicules militaires tout-terrain surmontés de mitrailleuses, ainsi qu’une cinquantaine de soldats pour assurer la sécurité de M. Zuma, notamment sur le trajet d’à peine 10km reliant l’aéroport au centre-ville.
Les chefs d’Etat africains "doivent délivrer des messages dénués de toute ambiguïté au président Nkurunziza et à l’opposition armée", a appelé le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG).
"Il est nécessaire d’insister sur un dialogue crédible (qui se tiendrait) à l’extérieur du pays, sur la fin des attaques provocatrices de l’opposition armée, la fin de l’impunité et des assassinats qui ont toujours cours, ainsi que le respect de l’accord d’Arusha", a poursuivi ICG.
De son côté, l’ONG Human Rights Watch a dénoncé dans un rapport de "nouvelles formes de violations des droits de l’homme"...
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