Cette demande est intervenue ce dimanche 3 mai à quelques heures de la fin de la trêve annoncée par les partis politiques et les organisations de la société civile opposés à la troisième candidature du président Nkurunziza.

Selon le ministre Edouard Nduwimana, cet arrêt des manifestations faciliterait le dialogue entre différents acteurs politiques. La rencontre est prévue pour ce mardi 5 mai.

Parmi les participants, il y a les leaders des partis et coalitions politiques reconnues par la loi, les candidats indépendants, les représentants des confessions religieuses, les représentants des associations qui suivent de près le processus électoral, les délégués des organisations des professionnels des médias et les hauts cadres du pays.

L’objectif de cette réunion est de pouvoir échanger sereinement sur la préparation des élections pacifiques, « ce qui permettra de calmer les esprits ». Le ministre de l’Intérieur rappelle que le dialogue a été mis en avant dans la Feuille de route convenue au mois de mars 2013 et signée par les acteurs politiques.

Les manifs reprennent ce lundi

D’après Pacifique Nininahazwe, délégué de la coordination de la campagne contre le troisième mandat, les manifestations reprennent ce lundi 4 mai à 6 heures du matin. Il demande aux manifestants d’éviter toute violence et toute provocation. Il appelle les Forces de l’ordre à plus de professionnalisme.

Il salue l’appel du ministre de la Défense au respect de la Constitution et de l’Accord d’Arusha. Son message est également salué par le Dr Jean Minani, président du Frodebu Nyakuri qui fait campagne avec d’autres partis d’opposition contre la troisième candidature du Pierre Nkurunziza.

« L’Accord d’Arusha refuse un troisième mandat, encourage la liberté d’expression et de manifestation », souligne Pacifique Nininahazwe.