Encore une fois de plus et de trop, l’Afrique va-t-elle manquer la porte d’entrée de l’Histoire ? Quand quelqu’un avait parlé des trucs de ce genre à Dakar en 2007, des intellectuels africains s’étaient insurgés, mais le sommet de l’UA de janvier 2016 semble donner raison à ce gus.
L’UA ne s’est entendu sur rien de constructif, que sur son retrait de la CPI, because, le syndicat de chefs d’Etat défend la seule et même cause : leur autoritarisme. Mais une chose doit être dite : le retrait de l’Afrique de la CPI est un refus d’entrer dans l’Histoire, en dépit de tout ce qu’on pourrait mettre sur le compte de cette Cour, qui n’en a que particulièrement après les Africains et pas après d’autres…
Pourquoi la mission sera toujours impossible pour l’UA au Burundi ?
Le contexte politique de la sous-région ne se prête pas du tout à cette médiation, le deux poids deux mesures est trop flagrant, et Nkurunziza a raison de se rebiffer. Aussi, le choix des hommes pour la médiation périlleuse a été d’un manque de bon sens et de vision intolérable : Museveni est son cinquième mandat, Macky Sall vient de se dédire dans la réduction de son mandat de 7 à 5 ans, mais « il va voir… », Zuma vient de reconnaître et d’accepter de rembourser les frais de construction de son poulailler… Pour ne citer qu’eux dans cette médiation, ce ne sont pas des personnes qui peuvent faire fléchir Nkurunziza, surtout que quand Paul Kagame, son émule et rival est en train de lui faire un pied de nez dans l’ombre, en encourageant la rébellion, et lui est autorisé à briguer à mort des mandats. Mais aussi la question qui se pose est de savoir pourquoi chez Kagame il n’y a pas de troubles sociaux que chez lui.
Tant que rien n’est uniformisé au sein de l’Union Africaine, si l’on autorise à certains à sortir du rang, à son gré, et pas à d’autres, l’UA n’est pas une organisation d’Etats civilisés, mais une réunion de « grands enfants », une pétaudière. Personne ne doit, alors, s’étonner que la plus d’une cinquantaine d’Etats court toujours après un seul siège au Conseil de Sécurité sans l’obtenir.
Le déploiement de la force d’interposition de 5000 hommes décidée par l’organisation continentale à grand battage ne verra pas le jour, puisque le Burundi la verrait comme une « force ennemi ». Finalement, les 200 observateurs des droits de l’homme et de cessez le feu qui seront déployés risquent d’être pris pour cibles et par les Imbonerakures et par la rébellion pour semer la confusion et la panique. DE chaque côté, l’on aura une bonne raison de tirer sur les pigeons.
Enfin, on se demande si la « Communauté Internationale » plus que jamais divisée, et l’UA n’ont pas trop dormi sur leurs lauriers secs. Les choses sont allées trop loin, à moins qu’une mouche tsé-tsé ne pique Nkurunziza pour mordre la « ligne rouge » pour nécessiter l’intervention l’ONU, par obligation humanitaire. Dans ce cas, l’UA n’aura que ses yeux pour pleurer sur son incapacité et son impuissance. Et c’est donner l’occasion au Fous-malades, aux Y en a marre et Balais citoyen de crier sur tous les toits que l’Homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. Et personne ne trouverait plus rien à dire.
Mais peut-être que la solution burundaise se trouve dans les mains de Paul Kagame, qui sera très prochainement à Conakry, apprend-on. Lu seul pourrait apporter la solution à cette crise qui n’en finit plus.
Avec bujumbura.be
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