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Congo-Brazzaville : « Peut-être vont-ils me tuer, mais je ne regrette rien »

Redigé par IGIHE
Le 9 avril 2016 à 10:28

Candidat malheureux à l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 20 mars au Congo-Brazzaville, le général Jean-Marie Michel Mokoko est aujourd’hui assigné à résidence et accusé par le pouvoir d’avoir ourdi un coup d’Etat. Le président Denis Sassou-Nguesso, réélu lors d’un scrutin controversé et critiqué par la communauté internationale, qui a eu pour conseiller M. Mokoko de 2005 à 2016 (il a démissionné le 3 février), ne s’est pas exprimé sur le sort qu’il lui réserve. Cette semaine, des opérations (...)

Candidat malheureux à l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 20 mars au Congo-Brazzaville, le général Jean-Marie Michel Mokoko est aujourd’hui assigné à résidence et accusé par le pouvoir d’avoir ourdi un coup d’Etat. Le président Denis Sassou-Nguesso, réélu lors d’un scrutin controversé et critiqué par la communauté internationale, qui a eu pour conseiller M. Mokoko de 2005 à 2016 (il a démissionné le 3 février), ne s’est pas exprimé sur le sort qu’il lui réserve. Cette semaine, des opérations militaires se sont déroulées dans la région du Pool. Toutefois, peu d’informations fiables ont filtré sur la situation.

Dans quelle situation vous trouvez-vous actuellement ?

Jean-Marie Michel Mokoko Je suis encerclé par l’unité anti-terroriste depuis plusieurs jours. Des soldats sont postés devant mon domicile, interdisant toute entrée et toute sortie. Ils sont également chez mon voisin, dans une parcelle encore inoccupée. Je n’ai plus aucun droit de mouvement. Et je suis désormais dépourvu de toute protection. J’ai reçu jeudi 7 avril une note de service du chef d’état-major des armées m’annonçant que la solde des quinze soldats affectés à ma sécurité ne sera plus versée. Je suis donc désormais seul, comme pris au piège.

Vous êtes soupçonné d’avoir fomenté un coup d’Etat pour empêcher la tenue de cette élection et pour renverser le pourvoir de Denis Sassou-Nguesso. Que répondez-vous ?

Le procureur de la République m’a accusé d’avoir recruté des éléments de la Séléka, l’ancienne rébellion en Centrafrique. Puis j’ai été soupçonné d’avoir pris contact avec des factions des anti-Balaka (milices d’autodéfense en Centrafrique). Ou encore d’avoir orchestré un complot avec l’appui d’une grande puissance étrangère. Soyons sérieux, tout cela est grotesque ! Et je suis peiné de voir que le pouvoir tombe dans de telles manipulations vulgaires qui attisent les tensions dans le pays.

Avec jeuneafrique.com


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