Le gouvernement congolais a déclaré jeudi que l’idée d’un dialogue national tel qu’exigé par l’opposition au pourvoir du président Denis Sassou N’Guesso n’était pas une priorité à l’heure actuelle.
"Il n’y a pas d’urgence à un tel dialogue qui me paraît même anticonstitutionnel", a estimé Thierry Moungala, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et des Médias, lors d’une conférence de presse.
Il s’appuyait notamment sur les mécanismes de dialogue prévu par la Constitution actuellement en vigueur dans ce pays.
La Constitution adoptée au Congo le 25 octobre 2015 institut un Conseil national du dialogue, placé sous l’autorité du président de la République.
"Le Conseil national du dialogue est un organe de concertation, d’apaisement et de recherche du consensus entre les forces vives de la nation, sur les grands problèmes politiques d’intérêt national", dispose l’article 228 de cette loi fondamentale.
Néanmoins, la loi organique qui devrait déterminer l’organisation, la composition et le fonctionnement de ce conseil n’est pas encore élaborée.
L’opposition congolaise qui estime moins rassurante la situation sécuritaire dans le pays, après l’élection présidentielle du 20 mars dernier, estime quant à elle que le dialogue national est une urgence aujourd’hui.
"Le président de la République devrait créer les conditions d’apaisement et faciliter la tenue du dialogue que demande l’opposition et avec elle, sans doute, la majorité silencieuse", estime le député Pascal Tsaty Mabiala, leader de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale, l’ancien parti au pouvoir entre 1992 et 1997.
Selon cet ancien candidat à l’élection présidentielle de mars 2016, "les différences dans le pays devraient s’additionner au lieu de se combattre indéfiniment".
Pour Anguios Nganguia Engambé, un autre candidat à cette dernière présidentielle au Congo, le dialogue est la seule alternative "pour garantir le climat de sérénité, de quiétude et de paix, afin de donner au pays la meilleure chance de se développer".
L’exigence de ce dialogue au Congo est sous-tendue par une peur remarquable au sein de la population, notamment dans les deux plus grandes villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire, où le spectre d’une guerre civile hante les esprits. Depuis une attaque des anciens rebelles appelés Ninja, le 4 avril dernier, dans les périphéries sud de la capitale, chaque rumeur même la plus infondée semble ébranler la quiétude des citoyens.
L’armée congolaise qui a vite pris le contrôle de la situation essaie de rassurer la population, mais le spectre de nouvelles attaques reste présent dans cette population qui a tant souffert des guerres civiles répétitives, entre 1993 et 2002.
Xinhua
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