L’auteur de ce texte Sema Kweli participe au débat sur la situation électorale de 2017. Il questionne la classe politique rwandaise tout en la mettant devant les conséquences d’un leg politique désastreux des politiciens des régimes précédents et la faillite de l’Etat.
La carrure de Paul Kagame approche-t-elle cle gabarit du révolutionnaire conséquent singapourien Lee Kwan Yew ? L’auteur semble survoler le paysage politique rwandais pour n’y trouver que des politiciens inconséquents ou, d’autres, ceux de la diaspora, coupés des réalités rwandaises et incapables d’embrasser des idéologies politiques rationnelles et constructives dans l’esprit de la pluralité et diversité des tendances et courants politiques.
A défaut de ceux-la, Kagame reste-t-il l’homme du moment ?
L’auteur trouve que le Tunisien Ben Ali expulsé manu militari autant que le BurkinabeBlaise Compaoré n’ont pas été chassés du pouvoir à cause de leur longévité au pouvoir mais plutôt de par le bilan désastreux de leur long séjour.
L’auteur a sa façon de prescrire l’ordonnance pour un bon leadership : lutte contre toute forme de corruption, népotisme et favoritisme ; création, renforcement de capacité, élargissement et diversification des classes sociales rwandaises et lutte acerbe et soutenue contre les trusts et l’état de monopole économique. Il soutient mordicus que le Rwanda aura du mal à trouver un autre homme politique de la trempe de Kagame pour la nouvelle investiture de 2017.
Note de l’éditeur
Ci après le texte
En mille neuf cent quatre vingt quatorze, cent jours et cent nuits sans discontinuer de massacres des innocents au Rwanda. Devant l’indifférence de la communauté internationale. Cela prouve que seuls les Rwandais résoudront leurs problèmes y compris celui des enjeux et de l’alternance pacifique au sommet de l’État.
Le défi qui est la singularité du Rwanda est la démographie galopante dans un pays enclavé, exigu ainsi que le chômage des jeunes. Tout prétendant à la magistrature suprême devrait en mesurer le poids des responsabilités.
L’égalité de chances qui a permis une scolarité gratuite, ainsi que des universités qui s’ouvrent partout au Rwanda versent sur le marché des milliers de demandeurs d’emploi chaque année.
Démographie galopante et chômage des jeunes sont en soi des bombes à retardement. Elles interpellent tout dirigeant et toute relève. Pour ne pas mettre les acquis à néant.
Le chef de l’État en exercice, est-il par son charisme et ses réseaux le seul à pouvoir drainer les investissements au Rwanda ?
A-t-il un challenger qui par son aura est capable d’attirer les parcs industriels et scientifiques dans tous les Districts, faire progresser des infrastructures pour lutter contrer le chômage ?
Ou peut-il le faire mieux, en dehors des contraintes étatiques car libéré d’autres obligations que lui impose son statut actuel de chef de l’État ?
Lui tout seul peut peser le pour et le contre. LKY a pu le réaliser pendant et après son mandat de premier ministre de Singapour.
Le dernier argument ou une autre particularité existentielle pour garder les acquis est une loi antitrust, contre le monopole économique par quelque groupe qu’il soit.
Cette justice sociale garantit l’émergence d’une classe moyenne et la pérennité des acquis.
Dans les pays du tiers monde, la révolte et le renversement des régimes provient surtout de l’accumulation des richesses chez quelques personnes seulement.
Si en Tunisie, Ben Ali avait garanti la sécurité et la stabilité, comme au Rwanda, il a été balayé parce que sa famille avait confisqué toute l’économie du pays.
LKY avait pu réussir à esquiver les pièges ou les tentations d’enrichissement personnel, et à répartir équitablement les richesses du pays. C’est l’un des secrets de sa longévité au pouvoir.
Au Burkina Faso, ce n’est pas l’usure du pouvoir qui a fait chasser Blaise Compaore, mais le monopole et la main mise sur l’économie.
Son frère et son parti politique avaient confisqué les petites et moyennes entreprises. Empêchant ainsi l’émergence d’une classe moyenne indépendante et solide. Poussant les jeunes au chômage. Ce sont ces derniers qui l’ont chassé.
Cependant, des signes de prise de conscience sont visibles au Rwanda.
L’incitation aux jeunes de créer leurs entreprises, soutien aux start up.
Les initiatives comme " Ejo Heza, Kora wigire, Girinka, vont dans le sens de vouloir donner l’égalité de chance.
C’est dans la façon d’octroyer les marchés publics que l’on peut gérer la redistribution des richesses au plus grand nombre. Le pain, le sport et les jeux épanouissent le peuple.
L’amélioration des lois sur la décentralisation et une loi antitrust peuvent faire du Rwanda un modèle pour l’Afrique. En matière de justice sociale et de redistribution équitable de richesses, avec bonheur et la joie de vivre des individus.
Voilà l’une des meilleures façons de garantir les acquis. Et non la peur pour l alternance. Car, c’est l’accumulation des frustrations qui s’allume, à la moindre étincelle, comme un feu de paille et se propage.
Est-ce que le charisme et l’autorité du chef de l’État actuel peut il montrer assez de poigne et de volonté pour que « être riche au Rwanda » ne dépende ni de parti ni de quelque gang qu’il soit ?
Ce ne sont pas les scènes lyriques ni les chantages au suicide qui vont peser si référendum il y a. Mais la redistribution équitable des richesses et égalité de chance pour tous en cette matière.
C’est cet ensemble des défis qui font des enjeux pesant dans le choix pour l’alternance au sommet de l’État.
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