Déchéance de nationalité : un boulet pour François Hollande

Redigé par rfi
Le 27 janvier 2016 à 10:50

Manuel Valls a rendez-vous mercredi matin devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale pour dévoiler aux députés la solution retenue par le gouvernement pour étendre la déchéance de nationalité aux terroristes binationaux, « même ceux nés en France », conformément à la promesse de François Hollande le 16 novembre dernier, à Versailles. Brandie trois jours après les attentats au nom de l’unité nationale, la mesure est controversée, et monopolise le débat politique depuis plus de deux mois désormais. (...)

Manuel Valls a rendez-vous mercredi matin devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale pour dévoiler aux députés la solution retenue par le gouvernement pour étendre la déchéance de nationalité aux terroristes binationaux, « même ceux nés en France », conformément à la promesse de François Hollande le 16 novembre dernier, à Versailles. Brandie trois jours après les attentats au nom de l’unité nationale, la mesure est controversée, et monopolise le débat politique depuis plus de deux mois désormais.

Il n’y a toujours pas de fumée blanche pour le dossier « déchéance ». La formule miracle, capable de rassembler et la droite et la gauche, semble introuvable et François Hollande, de retour d’Inde au milieu de la nuit, a rendez-vous ce mercredi matin avec son Premier ministre pour un dernier calage.

Déchéance pour tous, apatridie, déchéance civique, la classe politique française s’est livrée depuis deux mois à un véritable concours Lépine. Et le sujet « déchéance » est devenu ce vieux chewing-gum collé aux chaussures présidentielles.

En reprenant une proposition de la droite et de l’extrême droite, au nom de l’unité nationale, et avec quelques arrière-pensées politiques, François Hollande a réussi à fracturer son camp. Comme le dit un ancien ministre de droite : « Si j’étais de gauche, j’aurais honte du président ».

Le capital confiance de François Hollande, en forte hausse après les attentats, a été dilapidé en quelques semaines, comme si, pour les Français, le chef de guerre avait, de nouveau laissé place à l’indécis en chef.

A l’Elysée, on fait mine de se moquer de la rechute dans les sondages. « La seule chose qui compte, dit-on, c’est l’adoption de la révision constitutionnelle ». Mais pour l’heure, c’est loin d’être acquis. Le feuilleton « déchéance » a peut-être encore de beaux jours devant lui.


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