CLADHO/ Collectif de ligues et Associations rwandaises pour les Droits Humains demande aux autorités de la Ville de Kigali de mettre fin aux brutalités policières faites aux marchands ambulants très mobiles dans les places populeuses et dans les rues et avenues de la ville de Kigali.
Il propose plutôt des méthodes douces, persuasives efficaces telles que celles utilisées à l’endroit de certains anciens marchands à la sauvette qui sont maintenant bien établis dans des espaces leurs construits tout près des rues et chaussées passantes de la ville.
CLADHO évoque aussi l’action gouvernementale intentée au cours de l’exercice budgétaire 2014-15 consistant à collecter et départager quelques 223 millions de francs à 1651 marchands à la sauvette de ce moment-là en guise de capital initial, que maintenant, ces derniers sont bien établis et ont pu stabiliser leur commerce.
En ce 23 Août 2017, les autorités de la Ville de Kigali ont tenu conseil et, abordant la question de quelques 9.000 marchands à la sauvette recensés en 2016 dans la ville, ont décidé de recourir à la force de la police pour éradiquer ce phénomène. Il est dit que la Police nationale va arrêter et garder à vue tout marchand à la sauvette pris en flagrant délit, qu’un individu surpris entrain d’acheter les marchandises de tel marchand ambulant va être frapper de 10.000 frw d’amende, que pour venir à bout de ce phénomène de marchands de rue, il va falloir construire des espaces d’étalage de leurs marchandises.
"Nous avons libéré des espaces très fréquentés que nous offrirons à ces marchands ambulants afin qu’ils s’établissent", avait alors confié à IGIHE, l’an passé, Monique Mukarulizza, l’alors maire de la ville. De tels espaces avaient alors été construits mais la plupart ne répondent pas aux goûts de ces marchands de rue qui craignent ne pas voir leurs produits s’écouler en temps réel.
Au fil du temps, l’armée des marchands de rue s’amplifie de plus en plus rendant ainsi la situation insoutenable. Face à la décision de la Mairie de faire recours à des brutalités policières, CLADHO fort de ses 12 associations-membres a organisé une réunion au cours de laquelle il a décidé une campagne de sensibilisation en vue de résoudre pacifiquement ce phénomène "marchand de rue".
"En principe nous cautionnement la question de l’éradication du phénomène ’Marchand de la rue". Mais nous ne sommes pas d’accord avec les méthodes utilisées. Ici, les droits humains peuvent être bafoués. Faire usage de la force surmesurée à l’endroit des mères traînant souvent leurs enfants, des femmes enceintes... on comprend des conséquences négatives que cela engendre. Nous demandons qu’une autre méthodologie douce soit arrêtée et appliquée à l’éradication de ce phénomène", a confié à IGIHE Jean-Léonard Sekanyange, Secrétaire Exécutif de CLADHO.
Quelles stratégies propose-t-il ? Un dialogue franc et consensuel avec les concernés ?
"Les conclusions auxquelles nous sommes arrivés c’est que les marchands de rue doivent se conformer à la loi. Puis après des négociations doivent s’ensuivre. C’est ce que nous demandons aux dirigeants de la Ville de Kigali. Les marchands de rue se désistent de leur plein gré. Mais que vont-ils faire ? Où vont-ils être placés ?", a-t-il dit avant de préciser la position de CLADHO.
Dans notre campagne de sensibilisation des marchands de rue, nous allons convier pour témoignage les anciens marchands de rue regroupés en associations actuellement bien assis devant leurs échoppes. Des exemples ne manquent pas. On fera appel aux anciens braconniers dans les parcs nationaux qu’il a été difficile de regrouper en coopératives prospères. Ce sont eux qui dissuadent leurs anciens camarades braconniers et les invitent à les rejoindre".
La notion de dialogue avec les marchands de rue est importante. Elle vient épauler les efforts des autorités de la ville qui, quelque fois, construisent des infrastructures de marché qui sont jugées peu oppportunes par les marchands de rue car ne se situant pas sur les rues passantes.
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