Discours ambiguë du Président Paul Kagame sur son éventuel 3ème mandat

Redigé par IGIHE
Le 22 octobre 2015 à 06:12

Le Président rwandais Paul Kagame a accordé une interview au journal New African Magazine au cours de laquelle il a précisé ne pas avoir demandé à qui que ce soit de changer la Constitution en faveur de son éventuel 3ème mandat.
Il a confié au journal que les citoyens ne devraient pas être surpris toutes les fois qu’il constaterait que la procédure d’amendement de la Constitution pour lui permettre de briguer un autre mandat aura été déclenchée pour satisfaire les intérêts de quelques personnalités. (...)

Le Président rwandais Paul Kagame a accordé une interview au journal New African Magazine au cours de laquelle il a précisé ne pas avoir demandé à qui que ce soit de changer la Constitution en faveur de son éventuel 3ème mandat.

Il a confié au journal que les citoyens ne devraient pas être surpris toutes les fois qu’il constaterait que la procédure d’amendement de la Constitution pour lui permettre de briguer un autre mandat aura été déclenchée pour satisfaire les intérêts de quelques personnalités.

"Je n’ai jamais souhaité ni demandé à qui que ce soit de changer la Constitution. Non je n’en suis pas lié autant que tu le constates. Je lis ici ou là des écrits comme quoi ’Kagame veut un troisième mandat. Non ! Je n’ai besoin de rien !", a-t-il déclaré au The New African ajoutant que ceux qui pétitionnent pour un troisième mandat se décident : "Changeons-la, elle a été écrite par nous".

"Pour ce faire, s’ils pensent vouloir la changer, cela les regarde. Je respecte la Constitution. Je continuerai de le faire. Elle est instituée par les citoyens", a-t-il ajouté.

Il a confié au journal qu’au cas où la Constitution nationale serait amendée pour lui permettre de briguer un troisième mandat, s’il doit se conformer aux dispositions de la nouvelle constitution, il se sera plié aux souhaits des citoyens car la Constitution est taillée selon la volonté populaire. Selon le président Paul Kagame, la situation rwandais est différente de celle des autres pays. Ici, l’amendement de la constitution est demandé par le peuple, ce n’est pas lui en tant que président qui l’ordonne.

Le président Paul Kagame a confié au journaliste que certains pays font face à des situations difficiles quand leurs Chefs d’Etat disent que leurs peuples veulent les voir rester au pouvoir alors qu’en réalité c’est le contraire.

"Les problèmes naissent quand certains hauts dirigeants, leurs amis et leurs familles téléguident cette volonté populaire. Mais pour ce qui me concerne, je te promettrais que cette demande populaire de 3ème mandat ne vient ni de moi, ni de ma famille, encore moins de mes amis", a déclaré le Président Paul Kagame.

Il a ajouté qu’il a tenu une conférence avec 2.000 membres éminents de sa famille politique (le FPR/Front Patriotique rwandais, ndlr) pour leur demander qu’ils fassent un débat interne et discutent entre eux à fond de la situation de l’après 2017 et qu’à la fin ils lui donnent leurs conclusions, que c’est à ce moment-là qu’il arrêtera sa décision.

"AU cas où l’amendement de la Constitution aura été agréé au référendum et au cas où je constaterai qu’il y a des groupes d’intérêt qui se cachent derrière ce mouvement pour mon troisième mandat, je dirai à ces derniers d’oublier tout. Mais si tout se passe comme la volonté populaire le veut et cela étant passé par une procédure légale, je soutiens l’idée de rester. Oui !", a-t-il indiqué montrant que les probabilités de briguer un autre mandat ne sont pas nombreuses.

"Toutes les fois, je dis aux citoyens rwandais autant que je l’ai toujours dit aux membres de mon parti : ’Vous devez bien faire une analyse correcte de la situation et vous préparez à accueillir une décision contraire à vos aspirations", a-t-il dit avant de poursuivre :

"Moi, la Présidence de la République ne m’attire guère. Mais à cause de mes prestations au profit de tous mes citoyens en accord avec ma conscience, si les citoyens pouvaient me dire qu’ils ont assez de moi, que je dois partir parce que fatigué, je partirais sur le champ", a confié à New African Paul Kagame.

Des Occidentaux lui demandent de se désister

"Un de mes amis est venu de l’Occident me dire qu’il avait entendu que les citoyens veulent que je reste au pouvoir pour un autre mandat. Il me conseillait de ne pas suivre cette voie. Mais il s’est dédit préférant dire que pour mon cas, il est intéressant d’être comme Lee Kwan Yew le Singapourien. Je lui ai dit qu’il y avait de la confusion dans ses idées. -’En d’autres termes, tu es entrain de me dire de rester à la présidence parce que je n’ai pas encore le record de 32 ans au pouvoir comme Lee Kwan Yew, encore que le fils de ce Kwan Yew est actuellement Premier Ministre. C’est cela que tu veux que je fasse ? Tu es entrain de me diriger dans une voie que tu veux que j’emprunte pour que demain tu viennes me combattre ! Alors nous, nous suivons notre ligne de gouvernance", a confié Kagame avant de montrer un autre Blanc, un Américain qui est venu le conseiller d’être comme le Président américain Georges Washington à qui on a offert un troisième mandat qu’il a refusé.

"Un autre viendrait me demander pourquoi ne pas avopir pris F.D.Roosevelt pour modèle, lui qui, adulé par les Américains, a été reconduit par quatre fois, quatre mandats successifs au suffrage universel. N’a-t-il pas été investi juste après Washington ? Avez-vous une quelconque critique contre lui. Penses-tu qu’il n’a pas été un bon dirigeant ? Pourquoi ne pensez-vous pas que ce qui a été possible chez vous peut ne pas l’être ailleurs ? C’est comme si vous choisissez la voie que vous imposez aux autres. Une situation politique a bien marché chez vous. Quand je la choisis, vous dites non ! Et vous dites : ’Je vais te choisir la voie qui sied chez vous. Ceci n’est pas correct de votre part’ !", a dit le président Paul Kagame qui se révolte contre le diktat occidental.


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