Dr Frank Habineza des Verts Rwandais : Pétition rejetée

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 22 septembre 2016 à 10:15

Le Gouvernement rwandais a rejeté la proposition du Parti Démocratique des Verts Rwandais (DGPR) dirigé par le Dr Frank Habineza. Ce parti, dans une correspondance envoyée au Parlement rwandais, demandait la révision du code électoral en ses articles concernant les conditions d’agréation d’un candidat éligible à un rendez-vous électoral parlementaire : 2% au lieu de 5% de suffrage exprimé pour un candidat indépendant et de 4% au lieu de 5% pour un parti politique.
Le DGPR avait déposé sa pétition le 19 (...)

Le Gouvernement rwandais a rejeté la proposition du Parti Démocratique des Verts Rwandais (DGPR) dirigé par le Dr Frank Habineza. Ce parti, dans une correspondance envoyée au Parlement rwandais, demandait la révision du code électoral en ses articles concernant les conditions d’agréation d’un candidat éligible à un rendez-vous électoral parlementaire : 2% au lieu de 5% de suffrage exprimé pour un candidat indépendant et de 4% au lieu de 5% pour un parti politique.

Le DGPR avait déposé sa pétition le 19 avril 2016 sur le Bureau du Premier Ministre invitant à l’amendement de la loi électorale et celle des partis politiques. Cette pétition avait été déposée antérieurement, 2 décembre 2014 à la Commission électorale et le 20 février 2016 au Parlement rwandais.

La réaction écrite à cette pétition, une fin de non recevoir, est venue le 31 août 2016 de RGB (Rwanda Governance Board) précisant que les 10 doléances contenues dans la lettre du DGPR ressemblent à une opinion personnelle d’un membre du DGPR, qu’elles ne reflètent pas une opinion d’un groupe déterminé.

La lettre précisait que les deux lois ont été étudiées suffisamment par des experts juristes qui ont pris le temps de faire un sondage d’opinion aux bénéficiaires de ces lois.

"Nous avons été surpris par la correspondance reçue. ça nous a fait de la peine. Nous nous sommes assis en tant que structures dirigeantes du parti et nous avons décidé de porter nos doléances au sein du Forum des Partis politiques pour en débattre avec nos collègues politiciens. Mais nous allons conférer avec notre avocat-conseil pour décider d’une opportunité de porter plainte en justice", a confié le Dr Frank Habineza à IGIHE.

Outre le fait que le parti suggère qu’un candidat indépendant aux parlementaires soit voté pour avoir recueilli 2% au lieu de 5% des voix et qu’un parti devra siéger au parlement pour avoir engrangé 4 au lieu de 5% des suffrages exprimés, le DGPR recommandait qu’un dirigeant des instances de base doit ne plus représenter son parti pour être à même de servir tous ses dirigés sans tenir compte de leur appartenance politique.

Ce parti avait formulé des doléances certaines compréhensibles, mais d’autres étaient alambiquées ne tenant pas compte des réalités vécues.
"Partout dans le monde, l’exercice des droits démocratiques voit des personnalités politiques qui sont élues maires de telle ou telle circonscription. Elles continuent à gouverner et diriger leurs partis dans cette circonscription. Cela n’a rien d’anormal. Nous pensons qu’à ce point le DGPR veut se faire une publicité gratuite tout en péchant délibérément contre la logique politique universelle. Si tel parti gagne un district, une circonscription donnée, il fait tout pour le garder comme son fief. Et cela, c’est le maire élu par ledit parti qui en est le porte-étandard", a confié sous le sceau de l’anonymat un politologue qui invite le Dr Frank Habineza à jouer franc jeu et à ne pas se prêter à des manoeuvres politiciennes pouvant induire en erreur ses partisans et les Rwandais en général.

Le même politologue a critiqué cette tendance du DGPR à réclamer une clause de loi autorisant les partis politiques à recevoir des dons et soutiens financiers étrangers. Il voit dans cette réclame un parti qui est tout sauf nationaliste.

"Jamais au monde on n’a autorisé une formation politique à bénéficier de subsides étrangères. Habineza montre décidément que le parti qu’il dirige n’est pas une institution nationale, qu’il ne sert que ses propres intérêts. Il faut qu’il comprenne que sitôt créé et agréé, le parti echappe au fondateur pour être citoyen. En principe, comme il doit revendiquer les droits d’une certaine classe sociale locale, les membres de cette classe, ce sont eux qui doivent le faire vivre par leurs contributions, dons et autres. Le monsieur politicien devrait plutôt, dans le débat au sein du Forum des Partis, insister sur le fait que les partis agréés au Rwanda devraient bénéficier d’une ligne budgétaire nationale sans tenir compte de leur calibre, privilégiant plutôt le fait qu’ils ont des lignes idéologiques fermes avançant la culture démocratique positive des citoyens", a-t-il ajouté.

Néanmoins le DGPR est le seul parti qui fait des déclarations politiques ouvertes les unes sensées, d’autres montrant un certain infantilisme politique.

Créé en 2009 et officiellement agréé en 2013, ce parti se veut critique. Entre autre, il s’est opposé, malgré les voeux des 4 millions de citoyens Rwandais, à l’amendement de l’article 101 de la Constitution nationale limitant à deux les mandats présidentiels légaux.


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