Réforme judiciaire en Pologne : Lech Walesa s’engage aux côtés des manifestants

Redigé par IGIHE
Le 5 juillet 2018 à 08:02

En Pologne, la confusion demeure autour de la loi controversée sur la Cour suprême. Alors que le texte met d’office à la retraite tous les juges âgés de plus de 65 ans, la présidente de la Cour, elle-même concernée par la réforme, refuse de quitter son poste. Cette dernière est appuyée par ses confrères qui lui ont confirmé leur soutien. Devant la Cour suprême, les manifestants ont de nouveau veillé hier soir. Ils ont reçu la visite de l’ancien président polonais et prix Nobel de la Paix, Lech Walesa. (...)

En Pologne, la confusion demeure autour de la loi controversée sur la Cour suprême. Alors que le texte met d’office à la retraite tous les juges âgés de plus de 65 ans, la présidente de la Cour, elle-même concernée par la réforme, refuse de quitter son poste. Cette dernière est appuyée par ses confrères qui lui ont confirmé leur soutien. Devant la Cour suprême, les manifestants ont de nouveau veillé hier soir. Ils ont reçu la visite de l’ancien président polonais et prix Nobel de la Paix, Lech Walesa.

Chemise courte beige avec son indémodable drapeau polonais en pin’s, Lech Walesa commence par plaisanter avec les manifestants. « Et bien vous n’êtes pas 100 000 ! » lance le prix Nobel de la Paix aux quelques centaines de Polonais faisant face à la Cour suprême. Mais très vite, le ton change.

« Quiconque aujourd’hui agit contre la Constitution, contre la séparation des pouvoirs, est un criminel », lâche-t-il.

L’ancien héros de Solidarité, aujourd’hui âgé de 74 ans, est en conflit ouvert avec les conservateurs du parti PiS et surtout leur chef, Jaroslaw Kaczynski. Depuis leur arrivée au pouvoir fin 2015, Walesa multiplie les déclarations politiques en public. Pour lui, la bataille de la Cour suprême est cruciale pour l’avenir de la Pologne.

« Il y a danger. Si on capitule pour les tribunaux, il y aura d’autres dérives. C’est pourquoi nous devons tout faire, rassembler toutes nos forces pour les défendre. »

En venant travailler hier, la présidente de la Cour suprême, considérée à la retraite par la loi, défie ouvertement le pouvoir exécutif. Une première bataille gagnée mais un long chemin reste à faire pour garantir des tribunaux libres.

avec rfi.fr


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