En Tunisie, des victimes des dictatures vont s’exprimer en direct à la télévision

Redigé par igihe
Le 17 novembre 2016 à 04:41

Ce jeudi et vendredi soir, à 20h30, en direct à la télévision et à la radio, les Tunisiens vont entendre des récits douloureux : une dizaine de victimes des dictatures de Bourguiba et de Ben Ali vont prendre la parole publiquement pour témoigner. Il s’agit des premières auditions publiques en Tunisie, organisée par l’IVD, l’Instance vérité et dignité, en charge de la justice transitionnelle. Cette instance enquête sur les crimes commis dans le pays entre le 1er juillet 1955 et le 31 décembre 2013. (...)

Ce jeudi et vendredi soir, à 20h30, en direct à la télévision et à la radio, les Tunisiens vont entendre des récits douloureux : une dizaine de victimes des dictatures de Bourguiba et de Ben Ali vont prendre la parole publiquement pour témoigner. Il s’agit des premières auditions publiques en Tunisie, organisée par l’IVD, l’Instance vérité et dignité, en charge de la justice transitionnelle. Cette instance enquête sur les crimes commis dans le pays entre le 1er juillet 1955 et le 31 décembre 2013.

Emprisonnement, torture, viol, dans un silence religieux : ces victimes auront chacune de 30 à 45 minutes pour témoigner des violations subies. Un « moment historique et nécessaire », assure Sihem Ben Sedrine, la présidente de l’Instance vérité et dignité.

« D’abord, c’est une piqure de rappel, c’est une façon de rappeler combien cette dictature était hideuse et qu’il n’y a vraiment pas de quoi être nostalgique. A ceux qui ont oublié ou qu’ils veulent jouer l’amnésie, nous prenons la mémoire. Les auditions publiques vont permettre de montrer à l’ensemble des Tunisiens : voilà comment se manifeste le non-droit, voilà comment des citoyens ont vu leurs vies complètement brisées uniquement parce qu’ils ont exercé un droit fondamental garanti par la Constitution. Et par conséquent, voilà ce qu’il ne faut pas recommencer. »

Pour ces auditions publiques, l’IVD a choisi une dizaine de profils : des hommes et des femmes qui illustrent la diversité des types de violations subies, la diversité des périodes historiques, la diversité des familles politiques, mais aussi la diversité régionale. Une manière, selon elle, de rappeler que la dictature et l’oppression n’épargnaient personne.

Avec rfi.fr


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité