Attirer des investisseurs étrangers pour professionnaliser un secteur encore artisanal, voila le nouveau but du Rwanda, un but qui lui demandera de grands efforts de transparence.
Le chemin de terre serpente entre les collines de Rutongo. Nous sommes sur le plus grand site minier du Rwanda, exploité par la société Tinco, à une vingtaine de kilomètres au nord de Kigali. Ici, on produit essentiellement de la cassitérite, le minerai d’étain (« tin », en anglais). Avec le tungstène, le tantale et l’or (« gold »), ils forment les « 3TGs », cet ensemble de quatre métaux cruciaux pour l’industrie électronique que l’on trouve en abondance dans la région des Grands Lacs.
Au fond de la vallée, les mineurs sont à pied d’œuvre dans les galeries. Des petits wagons emportent ce minerai noir, qui sera ensuite concentré dans une petite unité semi-industrielle avant d’être exporté. Ces temps-ci, une cinquantaine de tonnes sont produites chaque mois. Les investisseurs sont sud-africains (la famille Ichikowitz, à titre privé, qui détient aussi le groupe d’armement Paramount), la main-d’œuvre locale et la production à forte valeur ajoutée. Bref, un modèle de ce que veut développer le Rwanda pour remplacer un secteur aujourd’hui principalement artisanal.
Mais voilà qu’au bord de la route une silhouette s’échappe à toute vitesse, un sac de jute à la main, signe du larcin. La grande valeur et les petits volumes des 3TGs (la cassitérite vaut entre 15 et 20 dollars – entre 13 et 18 euros – le kilo) les rendent particulièrement vulnérables à tous les types de trafics.
Avec Jeune Afrique
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