Général Mokoko (Congo-B) : « Je suis en mesure de proposer des solutions »

Redigé par IGIHE
Le 10 février 2016 à 06:39

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso perd un allié de poids. On savait que les deux hommes ne s’entendaient plus, mais c’est désormais officiel : le général Jean-Marie Michel Mokoko sera candidat à la présidentielle du 20 mars au Congo-Brazzaville en tant qu’indépendant. Il doit rentrer sous peu à Brazzaville pour l’officialiser. L’été dernier déjà, l’ancien chef d’état-major des forces armées congolaises s’était publiquement opposé au projet de réforme de la Constitution qui permet à l’actuel président (...)

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso perd un allié de poids. On savait que les deux hommes ne s’entendaient plus, mais c’est désormais officiel : le général Jean-Marie Michel Mokoko sera candidat à la présidentielle du 20 mars au Congo-Brazzaville en tant qu’indépendant. Il doit rentrer sous peu à Brazzaville pour l’officialiser. L’été dernier déjà, l’ancien chef d’état-major des forces armées congolaises s’était publiquement opposé au projet de réforme de la Constitution qui permet à l’actuel président de briguer un nouveau mandat. Le 3 février, ce militaire, représentant spécial de l’Union africaine, chef de mission pour la Centrafrique et l’Afrique centrale, ancien chef de la Minusca, avait démissionné de ses fonctions de conseiller à la présidence congolaise chargé des questions de paix et de sécurité. Poste qu’il occupait depuis 2005. Le général Mokoko est l’invité de RFI ce matin. Par téléphone depuis Bangui, il répond à Florence Morice.

RFI : Pourquoi avoir démissionné de vos fonctions de conseiller à la présidence du président Sassou ?

Général Mokoko : J’ai démissionné parce que, comme vous le savez, il y a une échéance qui va se dérouler pour l’élection présidentielle au mois de mars. Je voulais être déchargé de mes fonctions pour avoir liberté de manœuvre dans tout ce que je vais entreprendre pour cette échéance.

Ça signifie que vous avez décidé de vous présenter à l’élection du 20 mars prochain ?

Je serai candidat. Je serai candidat parce que j’estime que j’ai des choses à dire et que j’ai réfléchi pendant longtemps aux différentes problématiques de mon pays et je pense que je suis en mesure de proposer des solutions à mes compatriotes.

Quel a été l’élément déclencheur de cette décision ?

Ce n’est pas une question d’amour propre ou de quoi que ce soit. Je sais que dans mes fonctions actuelles au niveau de l’Union africaine, j’exerce une espèce de monitoring sur toutes les questions de paix et de sécurité, or, depuis pratiquement deux ans, il y a un débat au Congo et qui m’a donné la conviction que ce débat pouvait accoucher des situations regrettables. Et comme vous savez, dans cette partie de l’Afrique, quand on parle des élections souvent on rentre dans des zones de turbulence.

Avec africatime.com


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