Grossesse ; où commencent et où s’arrêtent les soins esthétiques ?

Redigé par Article rédigé par Carol Cassone Magazine Babybook Enfant
Le 8 janvier 2013 à 02:00

Malgré tout ce que l’on sait sur le sujet, la femme enceinte reste souvent un mystère pour elle-même. Des questions incessantes jalonnent ces 9 mois de vie si particuliers.
En matière de soin esthétique, la question est parfois délicate car chaque cas est unique. Cependant, il existe des règles et des postulats de base que chaque future maman se doit de connaître pour être à même de faire les bons choix.
En matière de grossesse, les professionnelles du bien-être n’ont pas droit à l’erreur. Certaines (...)

Malgré tout ce que l’on sait sur le sujet, la femme enceinte reste souvent un mystère pour elle-même. Des questions incessantes jalonnent ces 9 mois de vie si particuliers.

En matière de soin esthétique, la question est parfois délicate car chaque cas est unique. Cependant, il existe des règles et des postulats de base que chaque future maman se doit de connaître pour être à même de faire les bons choix.

En matière de grossesse, les professionnelles du bien-être n’ont pas droit à l’erreur. Certaines se réjouissent d’intervenir sur des femmes enceintes et considèrent même cela comme un privilège.

Ces dernières connaissent parfaitement les règles de base fixées par les médecins et dont la plus importante concerne les premières semaines de grossesse avant lesquelles rien ne doit être tenté en matière de soin.

Cette période, qui dure 12 semaines, permet de respecter la nidation de l’embryon dans l’utérus. D’autres professionnelles, trop conscientes du fragile équilibre de cette clientèle singulière, préfèrent reporter les rendez-vous à la période post allaitement, où tout redevient simple.

Même si cet état particulier ne doit pas être considéré comme un état pathologique, évinçant du même coup les soins en institut de beauté, penser à contrario que la grossesse n’est pas une maladie et que tout peut continuer comme avant est tout aussi radical et peut même s’avérer dangereux.

Le choix des cosmétiques

Il est de mise, durant cette période, de prendre en compte les résultats des recherches scientifiques qui mettent en garde sur les effets parfois très préjudiciables des composés chimiques utilisés dans les cosmétiques non naturels.

On sait que de nombreux composés pénètrent les vaisseaux sanguins et que, même à faible dose, ils se retrouvent donc dans le placenta. A cet égard, le choix de cosmétiques, biologiques ou naturels, surtout à partir du moment où ils présentent un label de certification sérieux, s’avère plus cohérent.

Cependant, la cosmétique bio n’est pas une garantie absolue dans la mesure où certaines matières premières comme les huiles essentielles sont à manipuler avec précaution car, même biologiques, certaines sont abortives.

Néanmoins, la cosmétique bio est pour l’heure l’espace de soin qui est le plus sécurisé du moment en matière de santé, principalement en cas de grossesse.

Les massages

Les massages manuels sont plutôt conseillés durant la grossesse. Certains instituts démarrent cette prise en charge au quatrième mois seulement afin d’augmenter la marge de sécurité. Mais tous les massages ne sont pas adaptés.

Les massages trop profonds du type massage californiens sont contreindiqués car ils peuvent provoquer une chute de pression. Préférer les massages doux et enveloppants en position couchée sur le côté durant lesquels la praticienne privilégiera la détente de la nuque, du crâne et des épaules pour décontracter et ouvrir la respiration.

Des manoeuvres dans le dos et la région lombaire soulageront douleurs et tensions. Le massage des jambes et des chevilles améliorera le retour veineux. Le ventre ne doit pas être massé, tout au plus simplement effleuré.

Pratiqués selon ces principes de base, les massages sont des outils de choix pour retrouver détente et soulagement instantané.

Les gommages

Qu’ils soient effectués sur le visage ou le corps, ils sont de précieux stimulants cellulaires, activant circulation de surface et libérant les cellules mortes. Bien qu’ils soient de précieux alliés pour optimiser la pénétration des soins ils seront à manipuler avec grande douceur et légèreté.

Lissages et effleurages sans trop de pressions sont de mise pour ce soin extrêmement bénéfique pour la peau. Les peaux devenue trop fines et sensibles et les compressions veineuses devenues trop douloureuses s’abstiendront.

Les soins du visage

Toutes les femmes ne rayonnent pas d’une beauté diaphane durant la grossesse. Certaines doivent même faire face à des troubles cutanés, teint terne, poussées d’acné ou sècheresse.

Les soins en instituts pourront être pratiqués à la condition qu’ils soient prodigués sans appareillage électrique. Soyez très vigilante sur ce point car le passage d’ondes électriques type « haute fréquence » ou « ultrasons » dans le corps est considéré comme présentant des risques abortifs, surtout lors du premier trimestre.

La technique des infrarouges dégage pour sa part trop de chaleur. Choisissez des soins exclusivement manuels, c’est plus sûr ! Attention aussi aux « beauty toys », ces petits appareils (électriques ou à piles) de soin et stimulation du visage à usage personnel.

Les soins amincissants

De nombreuses femmes désespèrent devant un corps qui se déforme et qui stocke des réserves graisseuses. Sachez que l’organisme des femmes, contrairement à celui des hommes, est programmé pour engendrer des cellules graisseuses principalement durant la grossesse.

C’est un processus de survie ancestral qui permet au corps en passe d’enfanter d’avoir des réserves énergétiques pour assurer le développement du foetus.

Aussi, les soins et cosmétiques à visée amincissante sont inutiles et déconseillés car totalement inefficaces. En effet, les adipocytes (cellules graisseuses) sont gorgés d’oestrogènes pré-cieux à la grossesse et l’allaitement et ce n’est donc pas le moment de les déloger.

De plus, la compression veineuse de la zone pelvienne et des jambes ne permettra pas un très bon passage des actifs. Sur le terrain de l’amincissement, tant que l’allaitement n’est pas terminé, on navigue à contre-courant. Mieux vaut réserver les objectifs d’amincissement à plus tard, vous serez moins déçue !

Digitopression et acupression

Les massages de type shiatsu et toutes les méthodes issues de la médecine chinoise ne sont pas contre-indiqués à condition d’être administrés par une spécialiste. Sachez que certains points sont abortifs. Cependant, si vous choisissez un professionnel diplômé, le risque est écarté. De plus, les accouchements sont facilités lorsqu’ils sont accompagnés par ce type de traitement.

L’endermologie (cellu M6) :

Après la barre fatidique des 12 semaines (on ne le redira jamais assez), cette technique est autorisée mais sur les jambes uniquement et avec une intensité très faible. A ce stade, les parois des veines se sont considérablement affinées et dilatées. Les séances d’endermologie apportent un véritable soulagement aux problèmes de jambes lourdes, mais la méthode ne devra en aucun cas être utilisée à des fins amincissantes (comme c’est le cas ordinairement) mais simplement pour augmenter le confort.

Le drainage lymphatique :

C’est un outil formidable durant la grossesse, mais uniquement s’il est pratiqué par une spécialiste diplômée. Cette méthode aux pressions très douces et répétées apporte une relaxation et un grand soulagement.

La seule règle est de respecter la barre des 12 semaines incompressibles avant de commencer le traitement. Là encore, choisissez le drainage manuel plutôt que les ustensiles de drainage type ventouses dont l’intensité est difficile à moduler.

Les besoins en drainage se font ressentir en général à partir du deuxième voire du troisième trimestre, quand les membres inférieurs sont vraiment engorgés. Sachez également que ces séances peuvent être remboursées par les assurances maladies suisses, de nombreux instituts sont affiliés à ce type de remboursement.

La pressothérapie

Cette méthode est cousine du drainage lymphatique manuel. Elle est effectuée de façon mécanique et pneumatique à l’aide de bottes, de manchons et de ceintures qui gonflent et dégonflent en exerçant des pressions plus ou moins fortes.

« Le drainage manuel est lui bien plus précis, ciblé et agréable »

Seul l’usage des bottes est préconisé durant la grossesse avec une intensité de pression très faible, toujours à partir du troisième mois. Le drainage manuel est lui bien plus précis, ciblé et agréable, car il maintient un contact humain au lieu de laisser la future maman seule dans ses bottes sans surveillance.

Saunas et hammams

Ils ont pour principe actif d’énormes variations de températures trop brutales pour la grossesse. Ces méthodes élèvent dangereusement la température du corps et augmentent le risque de fausses couches et de malformations foetales.

Enveloppement de boue, d’argile ou d’algues

Ces matières premières sont hautement absorbables par l’organisme. Gorgées de minéraux, elles pénètrent les tissus en profondeur par osmose.

Pour exemple, la biocompatibilité des algues avec le corps humain permet de retrouver des traces d’iode dans le sang, et nous savons que c’est le sang qui nourrit le foetus.

Bien que ces traitements esthétiques soient de précieux outils de remise en forme, ils sont donc à éviter durant la grossesse et l’allaitement. A remettre absolument à plus
tard !

Bains bouillonnants, balnéothérapie, bains hydro-massants, hydrojet

En général admis entre le troisième et sixième mois de grossesse, ils sont souvent prodigués avec assistance médicale. Mieux vaut demander l’accord de votre médecin traitant car certains activent passivement le rythme cardiaque et stimulent de manière intense et anarchique la circulation sanguine. Un très bon coup de fouet pour l’organisme mais qui ne convient pas à tous les types de grossesses !

Les bains flottants

Les plus appropriés de tous, ils soulagent à merveille les douleurs, tensions, et pressions de toutes sortes. Le miracle de l’apesanteur opère immédiatement, et les mamans apprécient ce type de soin surtout en fin de grossesse quand les tensions, lourdeur et douleurs sont à leur paroxysme. Eviter absolument les piscines au chlore. Les bassins remplis d’eau de mer ou additionnés de sels sont idéals. Cependant, ils sont contre-indiqués pour les femmes sujettes aux vaginites.

Les épilations

Pratiquée à basse température (cire froide), l’épilation classique ne constitue aucun risque pour la future maman. Concernant les épilations au laser et épilations électriques, sachez qu’il existe une contreindication de principe durant la grossesse car le système pileux se modifie souvent de façon anarchique durant cette période.


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