Les médias français aiment beaucoup Hillary Clinton, candidate démocrate à l’élection présidentielle de 2016, en raison de son virage à l’extrême gauche sur un certain nombre de sujets de société fondamentaux.

Elle vient notamment de déclarer qu’elle approuve l’avortement jusqu’au 9e mois.

Dans l’émission Face the Nation sur CBS, John Dickerson demande à Clinton si elle approuve ou désapprouve l’avortement pendant la dernière phase de la grossesse, que le Sénat américain veut interdire. Clinton a répondu qu’elle “détesterait que le gouvernement se mêle de l’avortement jusqu’au 9e mois,” et a précisé : “Je pense que les avortements au dernier stage de la grossesse ont lieu pour des raisons médicales*”. Clinton ajoute cependant, en contradiction avec ce qu’elle venait de dire : “tout ceci se résume à savoir si vous respectez le droit d’une femme à choisir ou pas”. “Et je pense une fois de plus que c’est autour de cela que tourne toute la discussion.”

Il y a quelques semaines, elle a également pris la défense de l’organisation Planned Parenthood qui pratique l’avortement et d’autres services de santé dans tous les Etats Unis, lorsqu’un directeur a été surpris en caméra cachée vendant des organes vivants de bébés avortés pour la recherche médicale. Elle a violemment critiqué les républicains de vouloir supprimer les subventions gouvernementales à la lumière du scandale.

Pour ses positions progressistes, les journalistes français l’aiment de plus en plus.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

* En février dernier, l’institut Guttmacher a publié une mise à jour de son étude intitulée perspectives sur la santé sexuelle et reproductive, qui a découvert que les raisons invoquées par les femmes pour avorter au premier trimestre et au dernier trimestre de la grossesse sont les mêmes. Selon le Dr. Elizabeth Johnson, l’étude montre que :

“parmi les femmes qui avortent vers la fin de leur grossesse, les raisons les plus souvent invoquées pour expliquer pourquoi elles ont retardé la procédure sont les délais pour réunir l’argent pour l’avortement”.

Pendant des années, ajoute Johnson, les défenseurs de l’avortement après la 20e semaine de la grossesse avançaient qu’ils sont pratiqués pour des raisons de complications médicales ou d’anomalies fatales du foetus découvertes vers la fin de la grossesse.

Cependant, les données médicales indiquent que la plupart des avortements durant le dernier terme ne sont pas motivés par ces raisons. Les raisons les plus courantes sont : difficultés financières, problèmes relationnels, éducatifs ou doutes parentaux.

Pour la parfaite transparence, il est essentiel de préciser que cette étude a été conduite par une organisation favorable à la liberté totale d’avorter, et non hostile comme on pourrait le penser.