La présidente du parti PS IMBERAKURI officiellement reconnu, Mme Christine Mukabunani a convoqué une conférence de presse pour déclarer que Me Bernard Ntaganda a été démis de ses fonctions pour indiscipline avant d’être chassé du Parti, que par après, à sa sortie de prison, il a continué à torpiller les activités du parti.

Mme Christine a déclaré que si les choses continuent à ce rythme, le Parti va devoir porter plainte devant la justice contre lui autant qu’il a toujours procédé contre les autres récalcitrants du parti.

"Pour le cas de Bernard Ntaganda, il était impérieux de le démettre de ses fonctions de dirigeant du parti. Il avait commis beaucoup de fautes de comportement indiscipliné. Par après,il a continué à clamer tout haut qu’il reste le dirigeant du parti pour avoir été son fondateur et, dit-il, avoir recruté Christine Mukabunani. La seule solution qui reste est de le traîner en justice car il porte dangereusement atteinte aux intérêts du parti", a déclaré Mukabunani.

Mais ces propos n’émeuvent outre mesure Me Bernard Ntaganda.

"Mukabunani, qu’elle réponde de mon sang, elle et sa postérité. Je n’ai pas de [problème d’être traîné en justice et j’affirme tout haut que le PS Imberakuri, je l’ai fondé. Elle n’a qu’à fonder le sien. Je n’ai pas du tout peur de qui que ce soit. Quand je dis que je suis prêt à affronter un buffle, de qui d’autre aurai-je peur ?", a-t-il déclaré à la presse rappelant qu’il ne fait pas de la politique du ’ventriotisme’, qu’ il est venu à la politique avec trois véhicules : le sien, celui qu’il a donné à son père et celui qu’il prête à ses amis.

Pour cet avocat, le fait qu’il vient de purger 4 ans de prison ferme pour atteinte à l’intégrité du territoire, ségrégationnisme parmi les rwandais et participation à des manifestations non autorisées, que cela ne lui vaut pas une mort politique.

Agréé officiellement le 17 juillet 2009 avec acte notarié sorti dans la gazette officielle du 9 novembre de la même année, le PS Imberakuri a été rongé par des dissensions internes. Sous la direction de Me Bernard Ntaganda, il a toujours été tourné vers l’extérieur. Il a tenté de signer des accords avec des mouvements de l’opposition armée dont les Fdlr (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) montrant ainsi une dangereuse tendance à une cohabitation frondeuse avec la façon pacifique de faire de la politique adoptée par les partis frères agréés dans le pays.