Le Président Paul Kagame n’oublie jamais de tâter le pouls de ses citoyens. Hier il est revenu dans le district de Ngoma. Pour leur dire ? Travaillez plus, produisez davantage et rehaussez-vous dans la culture de la paix et de la cohabitation !, semble-t-il leur avoir dit. Et puis…. Gare aux trouble-travail !

« La Sécurité avant tout ! Pour vaquer à vos occupations. Ceux-là qui troublent la sécurité savent bien que nous avons perdu un million de vie en 1994, que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de fut-ce qu’un seul citoyen », a-t-il dit comme s’il faisait allusion aux menées souterraines de tristes individus qui mêlent politique et négationnisme du génocide des Tutsi et tentative de torpiller par la force la sécurité et la tranquillité des Rwandais.

Qu’est-ce qu’on est censé de comprendre de son discours de Zaza de ce 28 avril 2016 ? Il a insisté sur le développement des infrastructures : route Ngoma-Zaza-Nemba-Ruhuha-Nyanza, raccordement électrique des ménages pour éducation et travaux créateurs de richesses sociales pour permettre aux citoyens de relever leurs conditions de vie.

Il a donné indirectement un sens à cette tendance économique : le citoyen rwandais doit améliorer ses conditions de vie pour opérer un changement de sa conception de l’univers et dépasser les idéologies ethnocentristes rétrogrades.

A-t-il cru au début de ses deux mandats légaux qu’avec 2017 les citoyens auront atteint un niveau où ils pensent business et production de richesses sociales avec un revenu par habitant de 800 dollars par an ?

Et bien, c’était sans compter les forces politiques souterraines qui savent comment mener une guerre idéologique négative qui ancre davantage les idéologies divisionnistes sentimentales.

C’était sans compter que le Burundi voisin allait accueillir des forces génocidaires des Fdlr et le grand argentier du génocide Félicien Kabuga logé en cachette à la Présidence de la République du Burundi.

Quoique prévisible, Kagame doit cette fois-ci inciter ses citoyens à plus d’amélioration de leur qualité de vie matérielle et spirituelle tout en sachant que juste à côté des forces politiques négationnistes qui se veulent être garantes de l’ordre ancien de l’équilibre ethnique et régional font tout pour empoisonner les encore pauvres esprits rwandais et les gaver de leur venin de divisionnismes de toutes les sortes.

Le Capitalisme rwandais en bonne santé

Kagame dans son périple a encouragé les citoyens à être actifs dans l’amélioration de leur productivité.

« La route Ngoma-Zaza-Ruhuha-Nyanza, je demande aux chargés de sa construction d’activer les travaux. Mais aussi, nous ne tolérerons plus l’usage du ‘Gatadowa’ (petite lampe à pétrole) dans les ménages. Ça n’aide pas les enfants à faire leurs devoirs scolaires tout autant que les parents, dans les ménages raccordés à l’électricité, peuvent entreprendre d’autres activités lucratives », a-t-il dit annonçant ainsi la couleur de la mission finale de son programme d’électrification rurale.

Au fond, il veut que le secteur rural rwandais donne à la ville des produits d’agroélevage améliorés donc avec une Plus value suffisante. Par ricochet, il demande aux possesseurs de capitaux de s’investir dans les campagnes rwandaises après que l’environnement des affaires aura été rendue possible par la disponibilité des infrastructures nécessaires.

Veut-on un meilleur capitalisme que celui-là ? Ceci doit être le sens de l’objet du déplacement de Paul Kagame dans le district de Ngoma censé être le grenier de la banane et du mais du Rwanda.

Mais comme à son habitude, Kagame doit taper sur ses adversaires qui agissent en coulisses pour dilapider et détruire toute une vingtaine d’années d’efforts patients qu’il a investi dans la création d’un système capitaliste qui, dans son esprit, épanouira le citoyen rwandais pour le rendre responsable des faits et gestes politiques des politiciens.

« La démocratie pratique doit être une HGS (Home Grown Solution- pensée générée de l’intérieur d’une société donnée) », aime-t-il souvent dire et non des stéréotypes venus de l’Occident démocratiquement multi séculaire.