Kenya : les députés votent un amendement prévoyant le décompte manuel des voix

Redigé par igihe
Le 23 décembre 2016 à 09:16

Au Kenya, violente polémique autour d’une modification de la loi électorale, en vue de la présidentielle en août prochain. Jeudi 22 décembre, les députés de la majorité ont adopté des amendements permettant un décompte manuel des votes en cas de défaillance du système électronique. L’opposition a boycotté le vote, accusant la majorité de vouloir ainsi truquer les élections.
Le vote devait initialement avoir lieu mardi, mais la session a été suspendue après plusieurs incidents. Selon les médias kényans, il y (...)

Au Kenya, violente polémique autour d’une modification de la loi électorale, en vue de la présidentielle en août prochain. Jeudi 22 décembre, les députés de la majorité ont adopté des amendements permettant un décompte manuel des votes en cas de défaillance du système électronique. L’opposition a boycotté le vote, accusant la majorité de vouloir ainsi truquer les élections.

Le vote devait initialement avoir lieu mardi, mais la session a été suspendue après plusieurs incidents. Selon les médias kényans, il y a eu échange de coups de poing et d’insultes dans l’hémicycle. Les amendements sont finalement passés jeudi, malgré les protestations de la coalition d’opposition CORD de Raila Odinga. Toute la journée, plusieurs véhicules de police ont bloqué l’entrée de la rue menant au Parlement.

L’opposition dénonce une modification forcée de la loi électorale et accuse le gouvernement de vouloir truquer les élections. La majorité affirme de son côté que ces amendements ont été déposés à la demande la Commission électorale qui a récemment questionné la fiabilité du système biométrique et de la transmission électronique des résultats. Elle souligne que de larges parties du pays ne bénéficient pas de couverture réseau, et surtout, que le système électronique a failli lors des dernières élections en 2013.

Mais la Commission électorale est contestée de longue date par le parti de Raila Odinga qui l’accuse d’être en faveur du gouvernement. En juillet dernier, les manifestations contre l’institution à l’appel de la CORD avaient fait deux morts. Jeudi, l’opposant a de nouveau appelé à une journée de mobilisation le 4 janvier.

Avec rfi.fr


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