L’ancien chef de guerre Jean-Pierre Bemba peut-il changer la donne en RDC ?

Redigé par IGIHE
Le 24 février 2016 à 03:23

Il pèse lourd, très lourd, et pourrait bien renverser la balance politique en République démocratique du Congo. Jean-Pierre Bemba, colosse d’1 m 90 dépassant largement le quintal, saura le 21 mars s’il est acquitté ou non par la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien chef de guerre et vice-président congolais y est poursuivi depuis 2008 pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ». Des exactions commises par ses hommes entre la fin 2002 et le début de l’année 2003 en Centrafrique.
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Il pèse lourd, très lourd, et pourrait bien renverser la balance politique en République démocratique du Congo. Jean-Pierre Bemba, colosse d’1 m 90 dépassant largement le quintal, saura le 21 mars s’il est acquitté ou non par la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien chef de guerre et vice-président congolais y est poursuivi depuis 2008 pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ». Des exactions commises par ses hommes entre la fin 2002 et le début de l’année 2003 en Centrafrique.

A l’époque, les troupes rebelles du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) qui contrôlent le nord de la RDC passent la frontière pour venir en aide au président Ange-Félix Patassé, menacé par les coups de boutoir du colonel François Bozizé. Viols, meurtres, pillages… Les soldats de Jean-Pierre Bemba sèment la terreur. Mais les preuves de l’implication directe du « chairman », comme le surnomment ses partisans, sont ténues.

S’il devait être condamné à une peine qui s’annonce légère, l’ex-candidat à la présidentielle pourrait quitter la prison de Scheveningen au printemps. Il est déjà attendu comme le messie par les siens à Kinshasa et dans son fief de l’ancienne province d’Equateur. « L’accusation s’est fourvoyée pendant huit ans en cherchant un bouc émissaire à la crise centrafricaine. Des horreurs ont été commises, mais elles sont le fait de quelques soldats. Malgré son incarcération, Jean-Pierre est resté notre président », estime Jacques Djoli, sénateur et membre du comité exécutif du MLC. Techniquement, ajoute l’affidé, rien n’empêche son chef d’être à nouveau candidat à la magistrature suprême puisqu’il n’a pas été déchu de ses droits civils et politiques. Et, « comme Mandela hier », il aurait conservé toute son influence.

Avec africatime.com


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