L’oncle de Kim Jong-un aurait été exécuté pour n’avoir pas applaudi

Redigé par IGIHE
Le 14 décembre 2013 à 05:02

Considéré jusqu’à présent comme le numéro deux du régime nord-coréen, « l’un des hommes les plus craints du régime » souligne Le Monde, l’oncle de Kim Jong-un, Jang Song-thaek, a été condamné à mort par un tribunal militaire spécial et exécuté, jeudi 12 décembre, selon l’agence de presse officielle KCNA.
Comment cette condamnation a-t-elle été prononcée ? Que s’est-il passé pour que celui qui fut le menton de Kim Jong-un se transforme en condamné à mort ?
Selon NPR, la radio publique américaine, il semble y avoir (...)

Considéré jusqu’à présent comme le numéro deux du régime nord-coréen, « l’un des hommes les plus craints du régime » souligne Le Monde, l’oncle de Kim Jong-un, Jang Song-thaek, a été condamné à mort par un tribunal militaire spécial et exécuté, jeudi 12 décembre, selon l’agence de presse officielle KCNA.

Comment cette condamnation a-t-elle été prononcée ? Que s’est-il passé pour que celui qui fut le menton de Kim Jong-un se transforme en condamné à mort ?

Selon NPR, la radio publique américaine, il semble y avoir eu beaucoup d’animosité personnelle entre Kim et son oncle. Kim « pourrait avoir été furieux que son oncle lui ait manqué de respect. (…) Selon l’agence de presse officielle, Jang avait applaudi "sans enthousiasme" l’élection de Kim au poste de vice-président de la commission militaire centrale du pays ».

Dans L’Archipel du Goulag, Soljenitsyne rappelait l’importance des applaudissements en dictature. Il rapportait cette phrase d’un commissaire du régime :

« Ne soyez jamais le premier à vous arrêter d’applaudir ».

Il l’avait dite à un homme qui venait d’être arrêté et condamné à dix ans de prison. On avait trouvé divers motifs pour cette condamnation, mais le véritable était qu’à l’issue d’une réunion d’ouvriers après l’adoption d’une motion de fidélité à Staline, et après presque dix minutes d’applaudissements, il avait été le premier à se rasseoir.

Kim pourrait aussi avoir voulu se servir de cette exécution que personne n’était à l’abri de ses sanctions, pas même les plus proches… « un avertissement clair dans le cénacle du pouvoir, précise Le Monde. Personne ne peut porter ombrage à l’autorité du dirigeant suprême, fût-il un de ses proches ». Le quotidien ajoute :

« L’élimination de celui qui passait pour être le « numéro 2  » du régime témoigne de la mise à l’écart sans ménagement de la vieille garde, ces personnalités civiles ou militaires qui formaient une sorte de conseil de régence autour de l’héritier. Jang Song-taek l’a été de la manière la plus radicale, lors d’une opération menée par le ministère de la sécurité d’Etat. »


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