La Banque nationale du Rwanda a soulevé des inquiétudes quant au niveau des prêts non performants, qui s’établit à 8,2% en juin.

La banque centrale a attribué l’augmentation des prêts non performants au ralentissement de l’activité économique ainsi que le suivi inadéquat de certaines grandes installations.

L’observatoire du Régulateur a suivi une réunion du Comité de stabilité financière hier présidée par le gouverneur de la banque centrale, John Rwangombwa.

Il a déclaré que la tendance était notable tant pour les banques que pour les institutions de microfinance.

"Malgré une augmentation des actifs, ce que nous notons est une tendance à la baisse du portefeuille, en raison de laquelle les prêts improductifs de la banque ont augmenté à 8,2% en juin, comparativement à 8,1% en mars de cette année. Pour la microfinance, le ratio a porté à 12,3% en juin contre 11,7% en mars ", at-il déclaré.

Idéalement, un niveau "confortable" de prêts non performants, selon le régulateur, est d’environ 5 pour cent. Cela a débuté lentement avec une croissance de 1,7% au premier trimestre avant de s’améliorer à 4% au deuxième trimestre.

La croissance quoique lente du premier semestre a réduit le pouvoir d’achat et de consommation, ce qui a entraîné une augmentation des prêts non performants car une partie des emprunteurs n’étaient pas en mesure de rembourser les prêts bancaires.

Les secteurs les plus enclins aux prêts non performants sont la fabrication, l’industrie hôtelière et le commerce de détail.

Selon les chiffres de la croissance économique du deuxième trimestre, le secteur de l’industrie, où la production industrielle a diminué, a connu une croissance lente de 1 pour cent, tandis que le commerce de gros et de détail a diminué de 6 pour cent.

Le ministre des Finances et de la Planification économique, amb. Claver Gatate a annoncé lundi que les principaux problèmes de croissance au cours des deux premiers trimestres avaient été éliminés et que le gouvernement prévoyait une performance positive dans la moitié restante de l’année.

En tant qu’intervention, la banque centrale a déclaré qu’elles envisageaient d’engager les banques et les institutions de microfinance pour améliorer la qualité de leurs prêts.