La fin des despotes comme Pierre Nkurunziza est connu : la sortie par la petite porte à la Mobutu. Cette triste réalité devrait rassurer nos compatriotes qui sont découragés par l’étendue des atrocités de l’oligarchie de Pierre Nkurunziza. Ce dernier va partir. C’est une question de temps.Mais pourquoi Nkurunziza doit-il tomber comme une feuille morte dans un proche avenir ? Le tableau suivant devrait vous rassurer :
1° La destruction de l’armée.
Dans son aventure de s’éterniser au pouvoir de force et malgré un bilan largement négatif, Nkurunziza est parvenu à diviser l’armée en deux parties : celle qui le soutien et celle opposée à son aventure. C’est dans ce conflit dichotomique qu’il faut situer la tentative d’assassiner le chef d’Etat Major de l’armée, le général-major Prime Niyongabo. En outre le coup de force manqué du 13 Mai 2015 rentre dans le même registre. Cette division de l’armée pousse Nkurunziza à se cacher, à fuir les burundais et à changer de résidence à tout bout de champ.
2° Nkurunziza sans résidence protégée.
La peur au ventre, Nkurunziza redoute même son ombre. Il a peur de passer une nuit au palais présidentiel habituel de Bujumbura. Il avait déménagé vers Ngozi mais il vient de découvrir que s’il devait s’enfuir à partir de Ngozi que le Rwanda voisin risque de ne pas être très coopératif ; dès lors il a décidé de déménager vers Gitega, au centre du Burundi. Mais ceux qui connaissent ce palais de Gitega savent bien que l’édifice est loin d’être un rempart.
3° Nkurunziza en déplacement avec une unité pléthorique.
L’autre épée de Damoclès qui est sur la tête de Nkurunziza, c’est ce dispositif sécuritaire pléthorique qui l’accompagne dans ses déplacements. En effet il se déplace dans une colonne de 17 véhicules avec deux compagnies. Le long de sa route, on détache tout un bataillon. Autant dire que quand le président à vie de Ngozi bouge sa sécurité est surveillé par plus ou moins 1000 hommes. La question qui se pose est celle de savoir qui surveille les milles hommes ? Et si le danger venait de cette sécurité pléthorique ?
4° Un cortège qui roule à tombeau ouvert.
Conscient du forfait d’usurpation du pouvoir, Nkurunziza exige une vitesse de 180km par heure. A cette vitesse, même un oiseau qui lui couperait la priorité suffirait pour mettre le cortège sens dessus dessous, sans qu’une seule balle siffle !
5° Les sanctions économiques et le divorce avec le FMI.
Le gouvernement du Burundi fonctionne avec un appuie budgétaire de 52% qui vient des partenaires économiques étrangers. Or le coup de force de Nkurunziza et sa clique pousse ces bailleurs de fonds à fermer le robinet. Bientôt Nkurunziza sera incapable de payer les fonctionnaires. Or le malaise qui mine l’armée conjugué avec un manque de la solde constitueront un cocktail explosif contre le pouvoir en place. Tabu Abdallah, Ministre des Finances, qui s’est permis de solder plusieurs comptes en faveur de la mascarade électorale n’a même pas pu participer à Washington à une réunion du FMI. Par ce geste il a presque divorcé d’avec les institutions de Bretton Woods pour cet exercice budgétaire.
6° L’arrogance contre les américains et les diplomates étrangers.
Cette semaine passée, la police-milice de Nkurunziza a arrêté et retenu toute une nuit durant un véhicule avec une immatriculation de l’ambassade des Etats Unis. Le lendemain le véhicule devait être fouillé de fond en comble sans rien trouver de suspect. C’est un geste maladroit qui affiche une animosité du pouvoir en place à Bujumbura contre les Etats Unis d’Amérique.
En date du 17 septembre le Ministère des Affaires étrangères burundais devait sortir une note verbale où il précise que tout contact avec la plus haute autorité burundaise devra préalablement passer par le tamis du ministère. C’est dire que Nkurunziza ne recevra plus les diplomates étrangers en poste à Bujumbura ou les envoyés spéciaux. Il a décidé de couper tout contact avec le monde ; un isolement irrationnel motivé par une arrogance aveugle. Mais Nkurunziza est-il suffisamment fort pour narguer le monde entier ? Est-il suffisamment puissant pour cracher à la figure du monde entier ?
7° L’Eglise catholique opposée à cette dérive totalitaire.
Ce n’est plus un secret pour personne, la toute puissante Eglise catholique burundaise est opposée à la dérive totalitaire de Nkurunziza. Ce coup de force contre la loi n’a pas été salué par le clergé. L’absence de cette force morale du côté de Pierre Nkurunziza est un handicap majeur qui devrait le pousser réfléchir deux fois.
8° Dieu et les gri-gri de Nkurunziza.
Le Dalaï Lama décrit bien le jeu de Nkurunziza avec la religion. Pour le Dalaï Lama : » La religion ne transforme pas les hommes en criminels ;ce sont les criminels qui utilisent la religion comme alibi de leur soif de pouvoir ». Nkurunziza a pris la religion et Dieu comme un jouet ou un somnifère devant l’aider à endormir les burundais pendant que la corruption, la concussion, les massacres, la haine , la vengeance sont les outils de travail du même chrétien.
Dieu ne peut pas cohabiter avec les maux suscités encore moins avec les gri-gri que Nkurunziza va jusqu’à importer de l’Afrique de l’Ouest. Le Dieu d’Amour, le Dieu des opprimés , le Dieu des veuves et des orphelins ne pourra tolérer pendant longtemps ce jeu de Nkurunziza.
9° La corde ethnique et la régionalisation de cette campagne ethnique.
La dictature de Bujumbura en perte de popularité est dans une campagne de caresser la corde ethnique hutu. Pour cette oligarchie, la crise qui mine le pays procède d’une volonté des tutsi de revenir au pouvoir. Pour ce faire ce pouvoir en perte de vitesse entend fédérer tous les hutu du Burundi et du Rwanda pour mener un combat ethnique contre les tutsi. C’est dans cette dynamique que le recrutement des FDLR pour renforcer la milice qui sème la désolation au Burundi a été effectué. Répondant à cette sollicitation, les milieux hutu rwandais de la diaspora sont devenus dans leurs écrits des porte-parole de Nkurunziza et ses meilleurs avocats.
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