La chute du pouvoir despotique de NKURUNZIZA est-elle imminente ?

Redigé par Honorable RADJABU Hussein
Le 3 octobre 2016 à 02:43

Ce vendredi 30 septembre 2016, les démocrates burundais viennent de gagner haut la main un combat acharné contre les forces du mal incarnées par Pierre Nkurunziza et sa clique depuis bientôt dix ans.
En effet, on se souviendra qu’à la suite de sa décision de briguer un 3ème mandat présidentiel en violation de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de la Constitution, notre pays traverse une crise politico-sécuritaire jamais connue dans les annales de l’histoire du Burundi (...)

Ce vendredi 30 septembre 2016, les démocrates burundais viennent de gagner haut la main un combat acharné contre les forces du mal incarnées par Pierre Nkurunziza et sa clique depuis bientôt dix ans.

En effet, on se souviendra qu’à la suite de sa décision de briguer un 3ème mandat présidentiel en violation de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de la Constitution, notre pays traverse une crise politico-sécuritaire jamais connue dans les annales de l’histoire du Burundi depuis sa création en tant que nation.

En effet, des citoyens innocents sont arrêtés, torturés, violentés, violés, massacrés et jetés dans des fosses communes par des éléments des forces de l’ordre et de la police présidentielle ou Service National de Renseignement (SNR) ainsi que par les milices Imbonerakure et Interahamwe.

Ce traitement inhumain à l’égard de ses concitoyens est non seulement scandaleux mais aussi inconcevable, inadmissible et intolérable surtout quand il est conçu et pratiqué par un système politique qui prétend émerger des entrailles candides des personnes intègres de la société burundaise ! Si le ridicule tuait, ma foi. Hélas, après dix ans de règne absolu, Pierre Nkurunziza affiche à la face du monde son vrai visage : un gestionnaire irresponsable, incompétent et avide de pouvoir.

N’est-ce pas que ce pasteur-imposteur chante, danse et se vante à longueur de journée d’avoir constamment des mains souillées de sang pour désaltérer et nourrir ses démons socratiques, source satanique qui lui inspire, hélas, cette conduite diabolique : exterminer ses frères et sœurs burundais pour consolider son pouvoir.

Après plusieurs années de tergiversations et de tâtonnements qui ont entrainé des pertes en vies humaines, un flux croissant de réfugiés vers l’étranger et de nombreux cas d’emprisonnements illicites, la Communauté Internationale vient finalement de faire une avancée significative dans ses efforts de résoudre la crise burundaise en réagissant contre ce système politique conçu dans la perspective de s’éterniser au pouvoir en échange d’offrande et autres sacrifices évaluées en termes de litres de sang et du poids de la chaire humaine à offrir à ses esprits diaboliques.

Aujourd’hui désemparés, Pierre Nkurunziza et ses acolytes ne savent plus où donner de la tête. Comme des animaux blessés, ils s’évertuent à organiser chaque matin des manifestations devant les bureaux de l’Office du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme pour dénoncer et rejeter la résolution A/HRC/33/L.31 adoptée par le Conseil de l’ONU pour les Droits de l’Homme en vue de mettre fin aux violations systématiques et constantes des droits humains commises par des agents de l’Etat et de la police présidentielle !

La résolution proposée par l’Union Européenne a été adoptée par 19 voix pour, 7 contre et 21 abstention. Autrement dit, la Commission d’Enquête Indépendante sera mise en place de gré ou de force. Et au cours de son mandat d’une année, ladite Commission se chargera principalement d’identifier les auteurs de violences et faire des propositions pour que les responsables répondent de leurs actes.

Cette opération sera facile d’autant plus la liste, quoique non exhaustive, des présumés auteurs et exécutants de cette hécatombe est déjà disponible sur le bureau de la Procureure de la CPI.

Nous déplorons toutefois le langage discourtois, le raisonnement infantile et le manque d’expérience en matière diplomatique des autorités de facto de Bujumbura vis-à-vis de la Communauté Internationale ; des rêves matinaux savamment concoctés sous l’effet des esprits démoniaques qui gèrent leur conduite ne produiront jamais des résultats tant que le Burundi compte dans ses rangs des hommes et femmes intègres et audacieux.

Néanmoins, en dépit de cette première victoire, les démocrates ne doivent pas s’endormir sur leurs lauriers. Ils doivent plutôt être conscients que la guerre ne fait que commencer d’autant plus que l’ennemi n’a pas encore capitulé. Il est épuisé, certes, mais il va poursuivre sa sale besogne parce que le plan macabre de génocide et de régionalisation de la crise demeurent une préoccupation majeure pour pouvoir s’éterniser au pouvoir et protéger les architectes et exécutants des massacres et autres exactions commises entre 2007 et 2016.

Oui, les pays frères et amis du Burundi nous ont soutenu mais sachez que le gros du travail reste à faire et personne d’autre ne le fera à notre place. Le déploiement du contingent onusien de 228 policiers est une nécessité absolue pour arrêter les tueries qui sont commises par Nkurunziza ainsi que le génocide qui se profile à l’horizon, mais ce n’est pas une fin en soi. La thérapie appropriée viendra de nous-mêmes d’autant plus que la vraie solution à cette crise dépasse largement la mission confiée à ce contingent onusien.

En effet, cette résolution de l’ONU est une solution, c’est vrai, mais partielle. Car, pour la majorité des Burundais, la crise ne sera résolue que lorsque le peuple burundais aura déboulonné Pierre Nkurunziza, arrêté les tueries, rétabli la paix et la sécurité, et, enfin, bâti un véritable Etat de droit. Par conséquent, tous les efforts doivent être consentis par les Burundais eux-mêmes pour mettre fin à ce Pouvoir qui n’en est pas un.

Pour ce faire, la grande majorité de Burundais et les jeunes plus particulièrement, doivent comprendre que leurs compagnons de classe, leurs frères et sœurs restés au pays sont recherchés sans relâche par le Pasteur-imposteur qui n’hésite pas à les exterminer. De même, une autre catégorie est ciblée par les milices Imbonerakure et Interahamwe ; elle concerne les militaires et policiers suspectés d’être opposés au 3ème mandat. Eux aussi ont besoin d’être soutenus, d’être protégés par nous-mêmes car ce ne sont pas les européens ou les américains qui agiront à notre place ou accepteront d’exposer leur vie à la place des jeunes Burundais.

Nous devons compter sur nous-mêmes pour que ces politiciens véreux et ventriotes qui se préoccupent plus du dialogue politique que la désolation qui frappe la plupart de nos familles ne nous désorientent pas dans notre mission sacrée de sauver notre chère patrie et son peuple.

A bon entendeur, salut.


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