L’écrivaine américaine et professeure de Sciences Humaines Sondra Myers apprécie les efforts du gouvernement rwandais dans le secteur Education.

Ses livres se basent sur la démocratie. Aussi a-t-elle fait une analyse sur les motivations qui ont fait que le Président Paul Kagame accepte de briguer un troisième mandat.
Elle s’est prêtée au micro de IGIHE :

IGIHE : Qu’est ce qui vous a motivé pour écrire votre : “The New Rwanda : Success and challenges on the ground” ?

Sondra Myers :

Je veux montrer aux citoyens rwandais et américains tout autant que tout autre personne qui le souhaite, des points forts et de grandes réalisations du Régime dans les secteurs économiques de la santé, de l’éducation et autres. Je voulais également montrer d’autres défis de développement à relever. Le Rwanda est et reste un pays qui se construit en terme de démocratie. L’échafaudage de la démocratie est un processus interminable.

Les Rwandais sont entrain de chercher des solutions endogènes à leurs problèmes. Ils ont une culture de développement au moment où dans d’autres sociétés humaines, certaines cultures sont jugées rétrogradantes. L es Rwandais ont encore besoin de soutien, de beaucoup d’information, de dialogue avec l’étranger pour s’actualiser.

IGIHE : Une leçon, une expérience acquise avec la rédaction de votre livre ?

Sondra Myers :

J’ai appris beaucoup du Rwanda, ce qui m’a poussé à écrire le premier livre. Pour le second, j’ai particulièrement apprécié le courage et l’abnégation, les initiatives dans la créativité et la culture de la confiance de soi de la jeunesse que j’ai rencontrée. J’ai été agréablement surprise des réalisations des juridictions Gacaca. Je prends ces Gacaca comme une solution excellente au monde entier dans les stratégies de réconciliation des peuples.

Le fait que le Rwanda a adopté une tolérance zéro envers la corruption est un autre plus très important pour celui qui observe la société rwandaise. Pour moi, la corruption est une arme destructricve par excellence. Elle est l’ennemi du développement. Pour moi, le second livre que j’ai écrit est essentiel. Il pourra aider les Rwandais et les autres lecteurs. Il est particulièrement intéressant de voir que le Ministère rwandais des Affaires Etrangères l’ai envoyé dans toutes les ambassades du Rwanda à l’étranger.

IGIHE : Quelle est la part de l’éducation dans l’évolution de la culture démocratique d’une nation ?

Sondra Myers : Dans un régime démocratique, les citoyens se sentent responsables de la société car ils y ont des intérêts qu’ils défendent. On peut fonder une démocratie dans une constitution nationale. Mais on ne peut pas avoir cette démocratie sans citoyens intellectuellement fort informés et qui participent activement à la production de richesses nationales. Cela prend donc beaucoup de temps pour acquérir et faire évoluer une culture de la citoyenneté. Et l’éducation peut contribuer à mettre sur pied une société d’hommes libres et indépendants.

IGIHE : Comment trouvez-vous la démocratie au Rwanda avec le nouveau référendum populaire qyui vient de s’y dérouler pour donner droit à Paul Kagame pour briguer un 3ème mandat ?

Sondra Myers :
La Démocratie est un processus perpétuel. Et le Rwanda arrive à un certain niveau de culture de la démocratie en si peu de temps. La chose essentielle est la perception par les citoyens de la jouissance qu’ils ont de leurs droits. Cela nécessite un certain niveau d’éducation de leur part pour qu’ils soient sensibilisés à cela. Les plus jeunes,cela se conçoit. Mais l’important est de construire cette culture citoyenne de la démocratie.

J’ai rencontré beaucoup de jeunes gens à Kigali qui nourrissaient beaucoup de volonté d’être des citoyens cultivés avec un profil d’une citoyenneté positive.

Au moment où le régime se bat pour que les citoyens rwandais soient de plus en plus nombreux à initier leurs business lucratifs, je trouve que le concept de citoyenneté rwandaise est un des partenaires dans ce combat pour l’éclosion de la propriété commerciale privée étendue à la masse des gens.

Il est important que les citoyens acceptent le risque autant que les autres investisseurs dans l’idée de renforcement de capacité économique de leurs familles.

IGIHE : Vous avez à entreprendre quelques projets au Rwanda ?

Sondra Myers : Je prévois fusionner les deux livres que j’ai écrits et aménager une introduction commune aux deux écrits. J’ai un projet d’en écrire un troisième qui se basera sur le développement du pays et de ses institutions.J’ai l’intention de l’intituler ‘The New Rwanda Reader.”