« La France en 2025 », thème de rentrée du gouvernement

Redigé par IGIHE
Le 19 août 2013 à 11:40

En France, le gouvernement fait sa rentrée politique ce lundi 19 août autour de François Hollande. Une réunion à l’Elysée pour plancher sur « la France en 2025 » et aussi pour marquer l’unité de l’exécutif face aux tensions intestines de l’été. Chaque ministre donnera SA vision de la France pour donner « de l’espoir aux Français » et le séminaire sera conclu par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Une rentrée très médiatique après de courtes vacances.
A peine partis et déjà rentrés ! Et encore, ils sont (...)

En France, le gouvernement fait sa rentrée politique ce lundi 19 août autour de François Hollande. Une réunion à l’Elysée pour plancher sur « la France en 2025 » et aussi pour marquer l’unité de l’exécutif face aux tensions intestines de l’été. Chaque ministre donnera SA vision de la France pour donner « de l’espoir aux Français » et le séminaire sera conclu par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Une rentrée très médiatique après de courtes vacances.

A peine partis et déjà rentrés ! Et encore, ils sont nombreux les ministres à avoir arpenté la France, caméras et micros dans leur sillage, durant les deux semaines de congés officiels du gouvernement…

Confidence du chef de l’Etat il y a dix jours : « cet été pas de coupure, juste un répit. Car pour cette rentrée, il y a un climat à préparer ». Car François Hollande a minutieusement scénarisé le film de cette rentrée. Les Français disent les sondeurs se demandent depuis des mois où le chef de l’Etat veut les emmener... En 2025 donc puisque le thème de ce séminaire gouvernemental est « la France en 2025 ». « Bien sûr qu’il y a des difficultés, a déclaré François Hollande. Il y a ce problème du chômage issu de la crise de ces dernières années. Mais nous ne devons pas simplement regarder des mesures de court terme, le gouvernement les a mises en place. Il y a ce que nous devons préparer dans le temps. La France de demain, la France qui sera celle dans 10 ans, celle que nous avons à construire ensemble. Elle repose sur l’innovation, la compétitivité, l’investissement, la technologie.

Les sujets qui fâchent

Indiquer la direction oui mais François Hollande le sait, un bon scénario c’est aussi une entame soignée, jusqu’aux moindres détails. Alors pour les retraites, ce sujet à hauts risques, le président a décidé de frapper d’un seul coup. Age de départ, hausse des cotisations, pénibilité, tout sera entièrement mis sur la table à la fin du mois.

Pour Jean-Daniel Lévy directeur du département opinion de l’institut Harris Interactive : « c’est toujours plus simple lorsque l’exécutif a la maîtrise du calendrier et de l’agenda. Et on peut remarquer que ce texte va être présenté quelques jours avant la manifestation à laquelle appellent les syndicats. Nous ne sommes pas face à un exécutif qui donne le sentiment qu’il a peur ou qu’il craint les mouvements de rue, mais qui s’affirme lui-même par rapport aux enjeux qu’il juge essentiels pour le pays et des réponses qui apparaissent également comme essentielles ».

Même pas peur François Hollande donc, ni des mouvements sociaux, ni de ceux dans sa majorité qui ruent dans les brancards. Comme le président de l’Assemblée nationale par exemple. L’année dernière François Hollande voulait dialoguer avec l’Allemagne sur la politique économique, et Claude Bartolone lui, réclamait une confrontation. Claude Bartolone qui en cette rentrée n’hésite pas à donner au président quelques conseils en forme d’avertissement : « il faudra aussi user d’une extrême prudence. Réforme des retraites, loi de financement de la sécurité sociale, budget… Ce serait une faute de passer lors de ses trois rendez-vous la triple lame « cotisations, taxes, impots ». Il nous faudra réformer, oui, des efforts sont nécessaires. Mais sans étouffer cette
petite lumière des 0,5% qui scintille dans la nuit de la crise ».

Avec cette petite lumière des 0,5%, cette croissance du 2ème trimestre en forme de bonne surprise pour la majorité, à l’aile gauche du PS on en profite donc pour demander moins de rigueur au gouvernement.

Le débat sur le budget cet automne promet d’être animé… D’autant qu’en plus sur le budget il y a aussi les écologistes qui veulent se faire entendre. Le PS leur fait les yeux doux pour des listes d’unions aux municipales de mars ? Eux ils veulent des gages… D’autant qu’ils s’agacent de plus en plus de voir le ministre du Redressement productif leur donner des leçons : « pour moi la France écologique ce n’est pas une France sans usines, sans voitures, sans TGV. C’est une France qui se réindustrialise, qui ne dénigre pas l’appareil productif, et qui au contraire le soutient dans ses innovations ses investissements et sa mutation. On oppose souvent l’écologie et l’industrie. Mais l’industrie n’est pas un problème pour l’écologie. Elle est la solution » a déclaré Arnaud Montebourg.

Et ce n’est pas le seul membre du gouvernement à être remuant. Il y a aussi le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, désormais publiquement et frontalement opposé à la Garde des sceaux Christiane Taubira. Cette année il va sans doute falloir à François Hollande user plus que jamais de son talent et de son goût pour l’art de la synthèse…

RFI


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