Sa disparition avait créé un précédent dans le groupe terroriste RNC du Général dissident Kayumba Nyamwasa, et provoqué des dissensions internes.
Sa famille a fait recours, par d’inombrables lettres, au Ministère ougandais des Affaires Etrangères et à l’Etat français, leur demandant d’intervenir dans ce cas. En vain.
La disparition de Rutabana a fait couler beaucoup d’encre. Les uns avançaient qu’on lui aurait tranché la tête en RDC, d’autres qu’il aurait été kidnappé par ses collègues du RNC. Kayumba avec lequel il n’était plus en accord est le plus pointé du doigt dans cette disparition.
C’est bien plus tard que les nouvelles sur sa détention ont commencé à filtrer dans la presse ougandaise sans toutefois en révéler le motif, alors qu’il effectuait de nombreux voyages dans ce pays dans le cadre de ses activités au sein du RNC dont il était le Commissaire chargé du Logistique. Ces activités le mettaient en contact permanent avec les autorités ougandaises, en particulier avec le Ministre Philemon Mateke.
La disparition de Rutabana est survenu au moment où un air malsain plane dans les rangs de RNC. En effet, ce groupe a connu des dissensions et des traditions internes, des expulsions, en plus de la mort de plusieurs de leurs combattants dans les forêts de la RDC.
Le Daily Monitor a annoncé que la Haute Cour de Kampala a ordonné tous les Services de la Sécurité dont la Branche de l’Armée chargée du Renseignement, CMI, avec le Service des Renseignements, ISO, de porter Rutabana devant les instances juridiques, même s’il est dit qu’il serait détenteur de la nationalité française, alors qu’il est rwandais à part entière.
L’ordre a été transmis par le Juge Esta Nambayo jeudi dernier, après que les échos sur sa disparition avaient circulé depuis septembre 2019. Sa comparition devant la justice suscite beaucoup de curiosité car d’aucuns se demandent quelle sera l’attitude du Gouvernement ougandais, vue la nature de leurs liens.
Les nouvelles sur Rutabana sont publiées au même moment où la Haute Cour a demandé au Gouvernement ougandais et à son Armée d’expliquer pourquoi deux Rwandais, Théogène Sendegeya et Emmanuel Mageza, ont été détenus pendant 11 mois sans qu’ils soient amenés devant la justice pour qu’il leur soit signifié les raisons de leur détention.
Mageza a fini par succomber suite aux tortures subies, pendant que le Gouvernement ougandais dit que Sendegeya se serait évadé dans l’Hopital Psychique de Butabika.
L’Ouganda est sous pression depuis un certain temps pour avoir abrité des groupes aux visées destabilisatrices du Rwanda. Il vient de retirer son passeport à Mukankusi Charlotte du RNC et a cessé la poursuite par le Tribunal militaire de Fidèle Nzabonimana et de Seleman Kabayija, accusés de port d’arme illégal, tous deux actuellement extradés au Rwanda. Le Rwanda demande également l’extradition de Mugwaneza Eric et du Cpt Nshimiye, alias Governor et commandant de l’attaque de Kinigi.
Dans le cadre des pourparlers en faveur de la normalisation des relations, il a été accordé un mois à l’Ouganda pour que les résolutions prises lors du 4ème Sommet de Gatuna soient mises en application. Les deux pays ont signé aussi des accords bilatéraux relatifs à l’échange mutuel des malfaiteurs qui seront extradés et portés devant la justice.
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