Vingt ans après le début de l’enquête, la justice française a prononcé un non-lieu au bénéfice du prêtre Wenceslas Munyeshyaka, premier Rwandais visé par une plainte en France pour le génocide de 1994, rapporte la RFI montrant que la justice française s’est fourvoyée dans des considérations politiques franco-rwandaises, idéologiques et sentimentales qui tiennent d’une certaine opinion délibérément biaisée selon laquelle les Hutus sont eux qui sont les victimes de ce génocide dit uniquement "rwandais".

Abbé Munyeshyaka très actif dans les réunions de comités d’élimination des Tutsi réfugiés dans sa paroisse de Saite Famille en plein centre de Kigali. Ici avec un officier de l’ancienne armée de Habyarimana
"Il n’y a pas de doute. Nous osons avancer que la décision de la Cour de Paris innocentant le prêtre rwandais est mue par des considérations politiques parce que la France a joué un rôle dans la préparation du génocide des Tutsi rwandais de 1994. Elle a formé et entraîné les miliciens INTERAHAMWE et l’armée rwandaise d’alors, ceux là même qui ont commis ce génocide. Elle a, en plus, fourni les armes aux génocidaires et pour finir, elle a créé une zone turquoise sûre pour ces Interahamwe afin qu’ils puissent prendre tout leur temps pour se réfugier", a déclaré J.D Bizimana, l’actuel Secrétaire Exécutif du CNLG (Commission Nationale de Lutte contre le Génocide).

Dans sa paroisse de Gisors, il bénéficie de forts soutiens de l’évêque de la circonscription. Comme au Rwanda où il est inmpossible de condamner pour génocide un évêque (Misago de Gikongoro) ou un abbé, il est encore plus facile de protéger un abbé présumé génocidaire à plus de dix mille Kilomètres.
Cet officel rwandais trouve que ni la justice ni les politiciens français, aucun d’entre eux n’a intérêt à mener une justice équitable pour les présumés génocidaires rwandais qui sont établis sur le sol français. Dans cette France, on a peur de tels procès qui pourront à la longue dégager le vrai rôle, la participation de la France officielle de ce temps-là dans le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda, a-t-il ajouté.
Installé en France après le génocide, le prêtre, qui était vicaire d’une paroisse à Kigali, était notamment soupçonné d’avoir livré des civils tutsi aux milices hutus et accusé d’avoir encouragé ou commis des viols. Cet abbé ne cachait pas son côté frondeur dans les temps forts du génocide en se trimbalant, un pistolet sur la hanche, ce qui n’a pas pu passer inaperçu à la rare presse de ce temps-là.

Ce non-lieu, conforme aux réquisitions du parquet de Paris, peut encore être contesté par les parties civiles devant la cour d’appel, rapporte la RFI.
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