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Urgent

La production mondiale de bananes menacée

Redigé par IGIHE
Le 8 avril 2014 à 10:35

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’apprête à tirer la sonnette d’alarme : la maladie de Panama, qui a dévasté les plantations jusqu’aux années 1960, fait son retour.
Originaire d’Asie, exportée à partir du XIXe siècle, la banane Gros Michel a conquis les palais du monde entier. Son immense succès aux États-Unis a permis l’avènement de la célèbre United Fruit Company (aujourd’hui Chiquita Brands International), qui bénéficiait d’un quasi-monopole sur son acheminement. (...)


L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’apprête à tirer la sonnette d’alarme : la maladie de Panama, qui a dévasté les plantations jusqu’aux années 1960, fait son retour
.

Originaire d’Asie, exportée à partir du XIXe siècle, la banane Gros Michel a conquis les palais du monde entier. Son immense succès aux États-Unis a permis l’avènement de la célèbre United Fruit Company (aujourd’hui Chiquita Brands International), qui bénéficiait d’un quasi-monopole sur son acheminement.

Pourtant, la plupart des consommateurs n’ont jamais pu apprécier le parfum et la saveur réputés de cette variété de banane : la maladie de Panama, ou Fusariose du bananier, qui tue les arbres à petit feu, a pratiquement provoqué sa disparition sauf dans quelques exploitations et en Thaïlande où la Gros Michel est toujours vivace.

À l’échelon mondial, les grands producteurs se sont tournés vers la banane Cavendish. Plus allongée (et plus fade), cette variété représente 47 % de l’ensemble des bananes cultivées dans le monde mais constitue surtout la quasi-totalité des importations dans les pays occidentaux. Elle est devenue le fruit le plus consommé dans certains pays comme la Grande-Bretagne. En France, si la pomme reste plébiscitée, la banane arrive maintenant deuxième (11,92 kilogrammes par an et par habitant, selon Kantar Worldpanel).

Or, la Fusariose menace de nouveau. Cette maladie est en effet provoquée par un champignon qui conserve sa virulence tout en restant enfoui pendant des décennies dans le sol avant d’infecter de nouveaux bananiers, et contre lequel il n’existe aucun fongicide suffisamment efficace. De plus, la mondialisation facilite sa dissémination à l’échelon global. Si on pensait la Cavendish immune, elle apparaît en fait vulnérable à une nouvelle souche du champignon, désignée TR4.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (la FAO) s’apprête à tirer la sonnette d’alarme, rapporte le quotidien The Independent. La maladie du TR4, partie d’Indonésie, est passée en Afrique (Mozambique) et au Proche-Orient (Jordanie). De nombreux indices suggèrent que le champignon a maintenant gagné l’Amérique du sud, menaçant d’importants pays exportateurs comme l’Equateur, le Brésil ou la Colombie.

La production totale de bananes dépasse 100 millions de tonnes. L’essentiel est cultivé par des petits producteurs pour la consommation locale ou régionale, car elles constituent un part prépondérante du régime alimentaire de 400 millions de personnes. Quant à la production pour l’exportation, dominée par Chiquita, Dole, Del Monte et Fyffes, elle a atteint le niveau record de 16,5 millions de tonnes en 2012.

Au vu des défis associés au contrôle de la maladie et du risque posé à l’approvisionnement mondial, la FAO en appelle à un effort concerté de l’industrie, des instituts de recherche, des États et des organisations internationales pour prévenir la propagation de la maladie de Panama.


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