Dans une interview récente accordée à Al Jazeera, Kayikwamba a affirmé : « Nous n’en apportons pas. Ce sont des Rwandais. Ils sont sur notre territoire depuis 30 ans. Ils s’en prennent principalement à notre population, pas à la population rwandaise. »
Cependant, des organisations internationales de défense des droits humains, dont Human Rights Watch, ont documenté à plusieurs reprises des cas de soutien ponctuel des forces congolaises aux FDLR, souvent liés à la situation politique et aux relations avec le Rwanda.
Elle a également tenté de minimiser la portée de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en février 2025, qui condamnait le soutien militaire de la RDC aux FDLR et en exigeait la cessation, qualifiant de « cas isolés » de tels incidents.
Malgré ces preuves, Kayikwamba a insisté sur le fait qu’il s’agissait de comportements isolés et non d’une politique d’État : « Nous parlons d’individus. D’individus au sein de l’armée. Et lorsque nous avons des preuves de cela, nous disposons également de mécanismes pour les tenir responsables et les sanctionner », a-t-elle laissé entendre.
Interrogée sur le fait que le Conseil de sécurité ait visé l’armée congolaise plutôt que les individus concernés, elle a répondu : « Non, ces membres isolés font toujours partie de l’armée. C’est donc l’institution qui est tenue responsable et doit veiller à ce que tout comportement contraire à sa politique soit sanctionné. »
Elle a également été interpellée sur le communiqué officiel publié par l’armée le 10 octobre 2025, qui rappelait aux soldats de ne pas collaborer avec les FDLR, ce qui soulève des interrogations sur l’ampleur réelle de ces comportements.
Kayikwamba a déclaré : « Toute initiative individuelle ne sera pas tolérée, nous le communiquons clairement au public et à notre armée. »
Concernant le désarmement des FDLR prévu par l’accord de Washington de juin, elle a indiqué que certains combattants avaient déjà commencé à déposer les armes via le programme de réinsertion de l’ONU.
Néanmoins, le lieutenant-colonel Octavien Mutimura a récemment déclaré à RFI que leurs forces n’avaient aucune intention de se désarmer et qu’elles se défendraient si nécessaire.
Pourtant, sur le terrain, les FDLR restent actifs dans l’est du pays, notamment dans le territoire de Walikale, où ils coordonnent leurs opérations avec d’autres factions armées contre le groupe rebelle AFC/M23.
Le général de brigade Ronald Rwivanga, porte-parole des Forces de défense du Rwanda, a précédemment indiqué que le groupe compterait entre 7 000 et 10 000 combattants. Cette semaine, l’ONU a rapatrié 12 de leurs combattants, soulignant la lenteur du processus de désarmement et la persistance de l’influence des FDLR en RDC.














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