La réunion du Conseil de Sécurité consacrée au Burundi a renouvelé sa confiance en l’ambass. Said Djennit, récemment nommé Représentant spécial du Secrétaire Général des NU pour le Burundi, malgré le fait qu’il a été récusé par la société civile et les manifestants burundais contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.
A l’issu de cette réunion, le Conseil a recommandé des mesures permettant le retour de la paix et la sécurité dont le fait que la milice IMBONERAKURE sera désarmée. Le texte de communiqué publié après la réunion est écrit dans un langage sobre diplomatique au point qu’il est étonnant qu ;il parle de "désarmement d’urgence de tous les groupes de jeunes armés alliés aux partis politiques ..." comme s’il y a d’autres milices au Burundi à part les jeunesses du parti au Pouvoir.
Le Communiqué :
Les membres du Conseil de sécurité ont entendu l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, et le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide, Adama Dieng, s’exprimer sur la situation au Burundi.
Les membres du Conseil ont salué l’action de M. Dieng en faveur du Burundi et lui ont exprimé leur reconnaissance pour s’être rendu dans le pays les 30 et 31 mai 2015. Ils ont de nouveau fait part des préoccupations que leur inspiraient les violences perpétrées au Burundi et les répercussions de la crise sur la région. Ils ont appelé toutes les parties burundaises à se montrer responsables, à faire preuve de retenue, à ne pas recourir à la violence ou aux représailles, à régler leurs différends de manière pacifique et à faire primer la paix et la stabilité du pays sur tout le reste pour servir au mieux les intérêts de la nation.
Les membres du Conseil ont pris note des recommandations issues du Sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est, tenu à Dar es-Salaam le 31 mai 2015, visant à ce que les élections soient reportées d’au moins un mois et demi, et salué l’engagement pris par le Gouvernement burundais de s’y conformer. Ils se sont également félicités que la Communauté ait appelé au désarmement d’urgence de tous les groupes de jeunes armés alliés aux partis politiques et à l’instauration de conditions propices au retour des réfugiés au Burundi.
Les membres du Conseil ont encouragé la Communauté d’Afrique de l’Est et les autres partenaires internationaux à continuer de collaborer directement avec les parties burundaises pour œuvrer à la mise en œuvre intégrale et effective des conditions énoncées par la Communauté.
Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’ils soutenaient pleinement l’équipe de facilitation, en particulier la Communauté d’Afrique de l’Est et l’Union africaine, et le dialogue dirigé par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit. Ils se sont dits favorables à ce que l’Envoyé spécial contribue à la surveillance du respect des conditions énoncées par la Commission d’Afrique de l’Est pour la tenue des élections. Ils se sont également dits favorables à la proposition tendant à ce que des observateurs des droits de l’homme de l’Union africaine soient déployés au Burundi.
Les membres du Conseil ont demandé aux parties burundaises de reprendre le dialogue politique dans l’optique de créer, dans l’esprit des Accords d’Arusha, un climat propice à la tenue d’élections pacifiques, crédibles et ouvertes à tous au Burundi. Ils ont demandé à la Mission électorale des Nations Unies au Burundi (MENUB) de continuer à s’acquitter de son mandat à cet égard.
Les membres du Conseil ont demandé à toutes les parties burundaises de conclure un accord prévoyant un nouveau calendrier électoral, le rétablissement des médias privés, la protection des civils et des droits de l’homme, y compris le droit de réunion pacifique et le droit pour les membres de l’opposition politique de faire campagne librement, la libération des détenus, l’engagement de la responsabilité de ceux qui ont commis des violences, le respect de la primauté du droit, et le désarmement d’urgence de tous les groupes de jeunes armés alliés aux partis politiques, conformément aux conditions préalables à la tenue des élections énoncées dans le communiqué de la Commission d’Afrique de l’Est daté du 31 mai 2015.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur intention de répondre aux actes de violence qui menaceraient la paix et la sécurité au Burundi.
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