Le général de brigade Geoffrey Muheesi, persona non grata en RDC

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 29 août 2013 à 04:38

De nouveaux détails émergent sur l’expulsion du général de brigade Ougandais Geoffrey Muheesi, l’ancien Coordinateur du Mécanisme conjoint de vérification élargi (EJVM : Expended Joint Verification Mechanism) de la RDC. Le général de Muheesi aurait été renvoyé dans son pays, après avoir été accusé d’attitude amicale envers le Rwanda et la rébellion du M23.
EJVM est une unité de surveillance composée de 24 officiers supérieurs issus des Etats membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (...)

De nouveaux détails émergent sur l’expulsion du général de brigade Ougandais Geoffrey Muheesi, l’ancien Coordinateur du Mécanisme conjoint de vérification élargi (EJVM : Expended Joint Verification Mechanism) de la RDC. Le général de Muheesi aurait été renvoyé dans son pays, après avoir été accusé d’attitude amicale envers le Rwanda et la rébellion du M23.

EJVM est une unité de surveillance composée de 24 officiers supérieurs issus des Etats membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), déployée en RDC en Septembre 2012, pour veiller à la mise en œuvre des accords de paix conclus dans le cadre de la CIRGL.

Interrogé par un confrère Ougandais, le porte-parole de l’armée Ougandaise, Lt Col Paddy Ankunda a répliqué qu’il en avait eu vent par ouïe dire, mais que jusqu’à présent, le gouvernement de la RDC ne lui avait pas encore officiellement communiqué cette décision.
Le Lt Col Ankunda a toutefois reconnu que le gouvernement de la RDC avait exprimé ses doutes à l’endroit de Muheesi avant qu’il ne soit fait mention de le déclarer persona non grata.
S’il faut en croire chimpreports.com, certaines sources affirment que Muheesi a été considéré comme un obstacle dans les plans de la RDC à faire la guerre au M23, en violation de l’accord de cessez de la CIRGL qui exigeait de Kinshasa et ses rebellions à rechercher une solution politique à leurs conflits.
On se souviendra que les semaines précédentes ont vu la reprise des hostilités entre les troupes de la RDC et le M23 dans plusieurs zones autour de Goma et à Kanyarucinya en particulier.

Le statut de persona non grata du général Muheesi daterait du 12 Aout, après le sommet des chefs d’états de la conférence international sur la région des grands lacs tenue le mois dernier a Nairobi. Selon certaines sources, Muheesi dans ses rapports, dénoncait les provocations de Kinshasa contre le Rwanda ainsi que les bombardements du territoire rwandais par les FARDC.
Il est entendu que cette prise de position aurait révolté la délégation congolaise, qui a ensuite protesté et demandé au Conseil des ministres de la Défense de relever le général Muheesi de ses fonctions, l’accusant de partialité.
Une version réduite de ce cadre de l’EJVM existait auparavant entre le Rwanda et la RDC. Avec un cadre beaucoup plus élargi, un espoir était né que l’étendre à tous les 12 Etats membres de la CIRGL devrait rendre ses conclusions plus crédibles et acceptables pour tous les différents acteurs dans l’est du Congo, mais apparemment, ce n’est pas du tout le cas !
La CIRGL est composée de l’Angola, Burundi, République centrafricaine, RDC, République du Congo, Kenya, Rwanda, Soudan, Tanzanie, Ouganda, Zambie, et un nouveau membre, le Soudan du Sud.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité