Jour d’élection au Cambodge où les électeurs sont appelés à renouveler leur Parlement. Une élection dont ont dit qu’elle est acquise au Premier ministre Hun Sen après la dissolution du CNRP, le principal parti d’opposition, en novembre dernier. L’homme fort du Parti du peuple cambodgien (PPC) est au pouvoir depuis 33 ans.

Les rues de la capitale sont plus vides qu’à l’habitude. Contrairement à l’élection de 2013 tout a été fait pour encourager les électeurs à aller voter. Les entreprises ont donc donné congé à leurs employés pour qu’ils puissent rentrer voter dans leur circonscription.

Dans les bureaux de vote, les électeurs montrent avec plus ou moins d’entrain leur doigt taché d’encre électorale. En dehors des bureaux, ils sont beaucoup plus discrets, mais d’anciens supporters du parti d’opposition dissout en novembre font grise mine.

En 2013, le CNRP avait remporté 44,5% des suffrages. Certains n’iront donc pas voter cette année. Les membres du parti d’oppostion en exil ont notamment appelé au boycott des élections pour chercher à décourager le gouvernement. Certains abstentionnistes disent d’ailleurs craindre des représailles et avoir des problèmes pour obtenir des papiers par exemple.

Entre les électeurs déçus et l’appel au boycott, le taux de participation est l’un des enjeux du scrutin. En particulier pour le gouvernement critiqué pour des atteintes aux libertés d’expression ou de rassemblement tout au long de l’année électorale.

19 autres partis sont candidats, mais beaucoup considèrent qu’ils n’ont pas la carrure pour faire face au CPP de Hun Sen. Le nombre de sièges obtenus par ces partis sera donc également l’un des enjeux des résultats ce dimanche soir.

Avec rfi.fr