Les associations engagées contre la vie chère dénoncent un "silence assourdissant" du président de la République

Redigé par Arsène Mirango
Le 11 octobre 2013 à 04:41

Le collectif des associations contre la vie chère au Burundi, a organisé un point de presse au sujet des questions des vendeuses de pagnes dont les stands ont été fermés par l’OBR, la participation de l’INSS au capital de la société Amanda Drinks, la privatisation du cash power au sein de la Regideso ainsi que des questions portant sur la villa dite du maire. La plupart des intervenants sont surtout revenus à la question de savoir qui prend les décisions au moment où se manifestent souvent des (...)

Le collectif des associations contre la vie chère au Burundi, a organisé un point de presse au sujet des questions des vendeuses de pagnes dont les stands ont été fermés par l’OBR, la participation de l’INSS au capital de la société Amanda Drinks, la privatisation du cash power au sein de la Regideso ainsi que des questions portant sur la villa dite du maire.

La plupart des intervenants sont surtout revenus à la question de savoir qui prend les décisions au moment où se manifestent souvent des désaccords entre les autorités sur certaines questions sensibles. Gabriel Rufyiri, président de ce collectif déplore que la question de la fermeture des stands des vendeuses de pagnes a été portée devant le conseil supérieur de la sécurité alors qu’il existe un conseil social et économique.

Selon Pacifique Nininahazwe, president du Forum pour la Conscience et le Dévelppement(FOCODE), une des associations faisant parti de ce collectif, le président de la République n’avait pas besoin de passer par ce conseil pour régler le problème de ces femmes vendeuses de pagnes.

Au sujet de la villa du maire, Pacifique Nininahazwe dénonce que ce qui est en train d’être fait par le maire(fermeture des stands logés au sein de la villa du maire) lèse les tenanciers de ces stands. Il indique que ce collectif ainsi que le ministère de l’intérieur ont appelé le maire à laisser ces vendeurs continuer leurs activités mais en vain. Il s’insurge contre cette réticence du maire qui, selon le président du FOCODE est en train de traiter injustement ces vendeurs, victimes à ses yeux de la résiliation du contrat de bail auquel ils n’avaient pas participé.

Concernant le projet Amanda Drinks auquel l’INSS et la SOCABU veulent participer, ce collectif rappelle le gouvernement que l’argent qui sera engagé dans ce projet appartient aux contributeurs affiliés à ces sociétés. Il prévient que cet argent ne doit pas être engagé sans l’accord des contributeurs surtout au moment où une étude à ce sujet a révélé que cet investissement est loin d’être rentable.
Au sujet de la Regideso, ce collectif se dit étonné et scandalisé de constater des désaccords entre le directeur de la Regideso et le ministre de l’énergie. Encore une fois, Pacifique Nininahazwe se demande qui prend réellement les décisions ?

Ainsi, le collectif des associations engagées contre la vie chère appelle le président de la République à sortir de ce silence « assourdissant ».


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