Les Banques dégagent des profits faramineux : 60 milliards avec une perte de Pouvoir d’achat

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 30 mars 2017 à 09:39

La Banque centrale du Rwanda annonce que les banques commerciales opérant sur le territoire national ont dégagé des profits faramineux pour l’année 2016 : 60 milliards avant impôts ; soit une augmentation de 3 milliards de francs par rapport à l’éxercice 2015.
C’est ce que le Gouverneur de la BNR a déclaré ce mercredi 29 mars au cours d’une réunion trimestrielle où se mettent ensemble les responsables de la politique monétaire et le Comité d’Intégrité et de Développement du secteur financier rwandais. (...)

La Banque centrale du Rwanda annonce que les banques commerciales opérant sur le territoire national ont dégagé des profits faramineux pour l’année 2016 : 60 milliards avant impôts ; soit une augmentation de 3 milliards de francs par rapport à l’éxercice 2015.

C’est ce que le Gouverneur de la BNR a déclaré ce mercredi 29 mars au cours d’une réunion trimestrielle où se mettent ensemble les responsables de la politique monétaire et le Comité d’Intégrité et de Développement du secteur financier rwandais.
Cet expert de la monnaie rwandaise prédit une bonne santé du franc rwandais au cours de cette année 2017.

En effet, ledit Comité d’Intégrité et de Développement du secteur financier rwandais a annoncé que les produits financiers ont dégagé un profit de 11.5% par rapport à l’année 2015. Ces produits financiers bancaires totalisent le gros montant de 2.400 milliards de francs.

Le Gouverneur Rwangombwa grisé par ces profits au moment où la base communautaire a toujours du mal à trouver cette perle avec une perte sensible de son pouvoir d’achat, bombe le torse :

"Le secteur financier a continué à réaliser des profits confortables. Ils étaient de 57 milliards de francs en 2015 et de 60 en 2016. Dans la même période, les institutions de microfinance rwandaises ont elles aussi réalisé des profits allant de 6.8 milliards de francs en 2015 à 9.9 milliards en 2016", a confié à la presse John Rwangombwa qui a soigneusement évité de montrant que la BNR a fait baissé le taux directeur au cours de fin l’an passé, passant de 6.5 à 6.25%, mais que les banques commerciales bénéficiaires de cette mesure n’ont rien fait pour revoir, elles aussi à la baisse les taux d’intérêt des crédits qu’elles octroient à leurs clients. Or ces taux sont si élevés de 17 à 18.5% pour les banques et de 18 à 24% pour les microfinances.

La preuve que les taux bancaires sont insupportables ?

Le Gouverneur de la Banque Centrale du Rwanda (BNR) a donné à la presse des statistiques montrant que les difficultés de remboursement de crédits bancaires sont passées 6.2% en 2015 à 7.5% au mois de décembre 2016 et pour les microfinances de 7.9% à 9.0% au cours des mêmes périodes.

Mais il y a pas que des banques commerciales qui ont réalisé de gros profits. Les Assureurs rwandais eux aussi ont vendu leurs produits à satisfaction pour réaliser des profits énormes allant de 21.9 milliards de francs en 2015 à 24.6 milliards en 2016.

Inflation généralisée en Afrique de l’Est

Le Gouverneur de la BNR a en outre tâclé sur la production agricole qui n’a pas été suffisante en 2016 avec la flambée des prix des produits pétroliers. Ceci, a-t-il dit, a répercuté son impact sur la hausse générale des prix sur le marché des biens et des services des pays de l’ensemble EAC.

Parlant de cette hausse des prix, il a dit qu’en ces débuts de l’an 2017, le Rwanda a connu une hausse de 8.1%, le Kenya avec9.0%, l’Uganda, 6.7% alrs que cette hausse s’était stabilisée en 2016 respectivement à 604 et 5.7%.

Il a évoqué le cas particulier du Burundi où cette inflation a atteint 20.7% en 2016 alors qu’elle n’était que de 9.6% avant le début de la crise politique qui secoue ce pays. Abordant le cas de la Tanzanie, le Gouverneur de la BNR a montré que ce pays est très regardant à la question de la stabilité des prix et, partant, au pouvoir d’achant des citoyens. Ici l’inflation est rampante : 5.0% en 2015 à 5.5% en 2016.

Le Gouverneur de la BNR, John Rwangombwa, n’a pas précisé les stratégies prises pour le renforcement du pouvoir d’achat en perte de vitesse de la population tout autant qu’il n’a rien dit des négociations qui devraient se faire continuellement entre les investisseurs dans les produits financiers (banques, Microfinances et Assurances) pour que ces derniers baissent les prix de leurs produits.

Cependant, il a dit que l’inflation monétaire de stabilisera à 4% au moment où la hausse des prix sur le marché ne dépassera pas le plafond dde 7%.


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