00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Urgent

"Les flammes de l’enfer ont encerclé Valparaiso"

Redigé par Antoine Shyaka
Le 16 avril 2014 à 05:22

"Les flammes de l’enfer ont encerclé Valparaíso !", s’exclame Mónica Vergara assise dimanche sur les décombres de sa maison détruite par le gigantesque incendie qui a dévasté la veille quelque 500 habitations de cette ville portuaire chilienne.
Une épaisse fumée et une pluie de cendres recouvrent le port pittoresque, un paysage de carte postale, où les petites maisons bigarrées dont celle du poète Pablo Neruda, aujourd’hui musée, surplombent le Pacifique du haut de 44 collines .
Dans une odeur de brûlé (...)

"Les flammes de l’enfer ont encerclé Valparaíso !", s’exclame Mónica Vergara assise dimanche sur les décombres de sa maison détruite par le gigantesque incendie qui a dévasté la veille quelque 500 habitations de cette ville portuaire chilienne.

Une épaisse fumée et une pluie de cendres recouvrent le port pittoresque, un paysage de carte postale, où les petites maisons bigarrées dont celle du poète Pablo Neruda, aujourd’hui musée, surplombent le Pacifique du haut de 44 collines .

Dans une odeur de brûlé et de bois carbonisé, les pompiers continuent de combattre des foyers encore actifs de l’incendie qui font craindre aux autorités qu’ils puissent être ravivés par la chaleur et des vents violents prévus dans la journée, sans toutefois menacer désormais le centre de Valparaiso.

Centres d’accueil

Cinq centres d’accueil ont été mis sur pied par la municipalité de cette ville de 270.000 habitants, mais la plupart des personnes évacuées ont préféré trouver refuge auprès de parents ou d’amis, selon les autorités. Certains habitants revenaient dimanche matin dans leur quartier afin d’évaluer les dégâts, parcourant les ruelles entrelacées pour n’y retrouver souvent que les ruines de leur maison calcinée.

"J’ai tout perdu"

C’est le cas de Monica Vergara, dont la maison se trouvait sur la colline (el cerro) La Cruz. "J’ai entendu une énorme explosion qui a soulevé la maison et un pompier nous a évacués. J’ai tout perdu, mais mes quatre enfants sont sains et saufs et c’est ça l’essentiel", dit à l’AFP cette mère de famille de 47 ans, revenue il y a six mois d’Espagne, où elle travaillait. "Ce qui me fait le plus mal, ce sont tous les souvenirs détruits, j’ai tout perdu dans ces flammes d’enfer qui sont passées par Valparaíso", se lamente-t-elle.

"Le feu a dévalé les collines"

Le "cerro" Mariposa et le "cerro" La Cruz sont deux des quartiers les plus pauvres de Valparaíso, et les plus affectés par l’incendie. "Le feu a dévalé des collines, il s’est engouffré dans les maisons en quelques secondes, c’était terrible. Toute la nuit nous avons entendu des explosions, des bouteilles de gaz peut-être, nous avons eu très peur", confesse pour sa part AFP Claudia Valladares, du "cerro" Mariposa, dont la maison est encore debout et a subi peu de dégâts.

Habitants en pleurs

Dans le cerro La Cruz, des dizaines de personnes se retrouvent en pleurs devant ce qui reste de leur maison qu’ils fouillent en vain pour tenter de récupérer quelques effets. "Maintenant, il faut rester debout malgré tout, relever la tête et aller de l’avant comme un bon "porteno" (habitant de Valparaison)", proclame Patricio González, qui extrait des tôles des décombres. Des voitures parcourent les quartiers avec des hauts parleurs pour préciser les adresses des centres d’accueil, ou proposer des vêtements et des vivres. Des dizaines de jeunes, armés de pelles et de râteaux, sont montés spontanément dans les collines pour donner un coup de main aux sinistrés.

"Eviter que l’incendie ne se propage"

"Ce n’est pas seulement de la solidarité, nous voulons aider nos compatriotes et éviter que l’incendie ne se propage à notre ville", dit Carlos, l’un d’entre eux. Le bilan de l’incendie, porté à 16 morts, a été revu à la baisse, revenant à onze, en raison d’une confusion dans les chiffres entre police et municipalité, a-t-on indiqué par ailleurs de source policière.

Il s’agit de la deuxième évacuation massive en deux semaines de Valparaiso, distante de 120 km de Santiago, après l’alerte au tsunami déclenchée à la suite du fort séisme qui a secoué au début du mois le Nord du Chili.

avec 7 sur 7


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité