Les Pays-Bas prennent la présidence de l’Union européenne

Redigé par Igihe
Le 1er janvier 2016 à 09:45

Le 1er janvier 2016, c’est au tour des Pays-Bas d’assurer la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE). Les Néerlandais succèdent au Luxembourg, qui a assuré la présidence de juillet à décembre 2015. Même si le pouvoir du Conseil de l’UE a diminué depuis le Traité de Lisbonne de 2007, les Pays-Bas promettent de profiter de la présidence notamment pour « améliorer l’accueil des réfugiés ». Mais même le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré qu’il ne se faisait « (...)

Le 1er janvier 2016, c’est au tour des Pays-Bas d’assurer la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE). Les Néerlandais succèdent au Luxembourg, qui a assuré la présidence de juillet à décembre 2015. Même si le pouvoir du Conseil de l’UE a diminué depuis le Traité de Lisbonne de 2007, les Pays-Bas promettent de profiter de la présidence notamment pour « améliorer l’accueil des réfugiés ». Mais même le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré qu’il ne se faisait « aucune illusion » pour l’Europe de 2016.

C’est la douzième fois que les Pays-Bas prennent la tête du Conseil de l’Union européenne (UE). Ils rejoignent ainsi les cinq autres Etats fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA, ancêtre de l’UE) qui l’ont aussi présidée douze fois : à savoir, l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie et le Luxembourg.

Les Pays-Bas présideront en trio avec la Slovaquie et Malte, le système de trio ayant été mis en place pour permettre aux pays de se fixer des objectifs à long terme, mais où chaque pays peut élaborer son programme semestriel détaillé.

« Politique commune en matière de frontières, d’asile et de migration »

Le trio a annoncé que ses priorités seront « la croissance, l’emploi, la liberté, la sécurité, la justice, la mise en place d’une Union de l’énergie ainsi qu’une UE plus forte sur la scène mondiale ». Sur la crise des migrants notamment, les Pays-Bas disent appeler à un meilleur « accueil des réfugiés » et à « une politique commune en matière de frontières, d’asile et de migration  ».

Aspirant à « un modèle de croissance durable » avec un « recyclage de toutes les ressources, y compris les déchets », les Pays-Bas insistent pour que l’Europe stimule « les entrepreneurs, les services et les secteurs innovants ». Le 30 mai 2016, Amsterdam accueillera ainsi une réunion entre les ministres européens responsables du développement urbain. L’objectif sera « de sceller un accord entre ces ministres sur le programme urbain de l’UE » afin d’avoir une « plus grande coordination » des politiques urbaines des pays membres de l’Union.

Les Néerlandais souhaitent aussi que l’Europe « assure une meilleure protection des travailleurs contre l’exploitation et la concurrence déloyale ». Enfin, ils disent souhaiter « saisir l’occasion de la présidence pour engager le débat sur une réforme du budget pluriannuel » de l’UE.

« Aucune illusion » pour 2016

Mais certaines de ces promesses seront difficiles à concrétiser en six mois, selon Quentin Michel, directeur de l’Unité européenne de l’Université de Liège (Belgique), cité par La Libre Belgique. Notamment le dossier des migrants. Dans les Pays-Bas, la crise migratoire a aggravé les clivages et le Parti de la liberté (PVV, anti-immigration) du député anti-islam Geert Wilders a vu sa popularité grimper en flèche. Fin novembre, le nombre de demandeurs d’asile dans ce pays de 17 millions d’habitants a dépassé les 54 000.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a lui-même déclaré mi-décembre qu’il ne se faisait « aucune illusion » pour 2016 et sur la résolution de toutes les crises qui frappent l’Europe.

avec RFI


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