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Madagascar : Clovis Razafimalala, un écologiste en prison depuis le 16 septembre

Redigé par IGIHE
Le 2 novembre 2016 à 10:36

A Madagascar, Clovis Razafimalala, un militant écologiste, est en prison depuis le 16 septembre où il attend son procès. Il est accusé d’avoir incité des manifestants à piller un bâtiment administratif et brûler le matériel qui s’y trouvait. Selon les organisations écologistes, ces accusations sont fausses et s’il a été arrêté c’est parce que sa liberté de ton et ses engagements en faveur de l’environnement dérangeaient. Ce militant œuvre dans la région de Maroantsetra, au nord-est de Madagascar, connu pour (...)

A Madagascar, Clovis Razafimalala, un militant écologiste, est en prison depuis le 16 septembre où il attend son procès. Il est accusé d’avoir incité des manifestants à piller un bâtiment administratif et brûler le matériel qui s’y trouvait. Selon les organisations écologistes, ces accusations sont fausses et s’il a été arrêté c’est parce que sa liberté de ton et ses engagements en faveur de l’environnement dérangeaient. Ce militant œuvre dans la région de Maroantsetra, au nord-est de Madagascar, connu pour être un haut lieu du trafic de bois de rose. L’année dernière un autre militant écologiste de la région, Armand Marozafy, avait été emprisonné 4 mois après avoir tenté d’attirer l’attention sur le trafic illégal de bois de rose.

Début septembre, un litige oppose deux opérateurs économiques de Maroantsetra : Eric Besoa et Rodrigue Mahavita, qui perd le procès. Et lorsque les forces de l’ordre l’appréhendent, ses partisans se déchaînent. Ils estiment la justice manipulée par Eric Besoa. Même s’ils obtiennent la libération de Rodrigue Mahavita, les manifestants ne se calment pas et finissent par saccager le bureau du district et brûlent le matériel informatique et les dossiers qu’ils y trouvent.

Selon la gendarmerie, Clovis Razafimalala est l’un des meneurs. Il est soupçonné d’incitation à la rébellion et à la destruction de biens publics.

Mais d’autres sources sur place expliquent que Clovis Razafimalala était chez lui au moment des faits et qu’il avait juste tenté de raisonner la foule à la demande d’une autorité locale peu avant. Pour l’Aliance Voahary Gasy, la plateforme des organisations de la société civile œuvrant pour l’environnement, cet activiste est « détenu arbitrairement ». C’est parce qu’il est impliqué dans la lutte contre le trafic de bois de rose dans la région qu’il aurait été mis en prison. Une pétition circule sur internet pour demander sa libération.

Lors de sa venue à Madagascar, le rapporteur spécial de l’ONU aux droits de l’homme et à l’environnement, John Knox, a déclaré que « Madagascar ne fait pas partie des pays où les militants écologistes sont tués. Mais il y a des signes qui montrent que la Grande île est en train d’en prendre le chemin ».

Avec rfi.fr


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