Le nouveau commandant de la force du G5 Sahel, le général mauritanien Hanena ould Sidi, aurait donc demandé son transfert à Bamako, la capitale malienne, à 600 kilomètres au sud de l’ancien poste de commandement.
Vendredi 29 juin dernier, à quelques jours de la date anniversaire de lancement du G5 Sahel, un pick-up piégé fonce à toute allure contre le PC de Sévaré. L’explosion souffle le bâtiment et l’assaut fait trois morts.
Le jour de l’attentat a été une journée terrifiante pour les populations.
Les habitants de Sévaré partagés sur ce départ
29-09-2018 - Par Gaëlle Laleix
C’est à dessein que les terroristes ont choisi de frapper trois jours avant la visite d’Emmanuel Macron à Nouakchott en Mauritanie. Un joli pied de nez au président français et à ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme.
Une reculade ?
Dans ce contexte, le déménagement du PC de Sévaré pourrait ressembler à une véritable reculade. « Pas du tout, répond un responsable militaire. Le poste de commandement de Sévaré a été en partie détruit, il faut le reconstruire. En attendant, c’est plus pratique de s’installer ici. »
En réalité, choisir Sévaré était un pari risqué. Au cœur du Mali, à la croisée des zones d’influence de trois groupes jihadistes différents, à quelques kilomètres seulement des frontières mauritaniennes et burkinabè, Sévaré se trouve dans l’œil du cyclone. Or le PC n’est pas une place forte militaire d’où les contingents sont déployés. Il s’agit d’un quartier général, avec du matériel dernier cri et des techniciens de haut niveau qui se trouveront sans doute aussi bien à Bamako.
D’après l’état-major français, le général Hanena ould Sidi, commandant de la force, y a déjà installé son équipe et entend « reprendre les opérations dans le meilleur délai. » Discret comme son prédécesseur, le général Didier Dacko, qu’il a remplacé après l’attaque de Sévaré, de Bamako, l’homme qui fut le chef d’ état-major de l’armée malienne dirigera un staff d’une centaine de militaires originaires de cinq pays membres du G5 (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso).
Depuis sa création, la force n’a véritablement pas mené de combats corps-à-corps sur le terrain avec des groupes jihadistes. 80 % des 5 000 hommes sont déjà mobilisés, mais c’est seulement sur papier que le financement est bouclé.
avec rfi.fr
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